Pour que la contrainte se présente comme l'essence du travail, il faut qu'il y ait une réversibilité possible, que le travail soit l'essence de la contrainte ; ce qui d'emblée paraît impossible. Il s'agit donc plus ici d'une propriété du travail. Cette dernière est-elle caractéristique de façon nécessaire du travail ? Est-ce qu'il y a contrainte chaque fois qu'il y a travail ? La difficulté que pose se sujet est donc logée dans le fait qu'il semble bien qu'il puisse y avoir un rapport entre travail et liberté, mais aussi que les deux soient contraires. Si le travail est une contrainte, comment peut-il en même temps être quelque chose qui ait à voir avec la liberté ?
[...] Le maître contraint l'esclave à travailler, pour ne pas avoir lui-même à le faire; ainsi il fait de l'esclave sa chose, son instrument. Le contrainte est une violence, c'est à dire l'exercice d'une force contre nature. Cela est-ce égal à dire qu'il est dans la nature de travailler? 3. Que signifie cette idée? En quel sens est ici pris le mot nature? Dans un sens absolu? La Nature? Ça n'aurait pas beaucoup de sens. Dans un sens adjectival? La nature des choses? [...]
[...] Le travail est donc inséparable de ses conditions historiques de réalisation, à tel point qu'il est abstrait de parler de travail en général et qu'il faut préciser dans quel cadre historique on situe le travail dont on parle. Comme le travail est la seule source de richesse, il sera nécessairement le lieu où s'exerce la contrainte sociale la plus forte, où se joue la domination de certains sur d'autres, où on cherche à obtenir de pouvoir jouir des biens sans peine doit-on en conclure que le travail est par nature contradictoire avec la liberté? Est-ce parce que les hommes travaillent qu'ils sont soumis, contraints, privés de liberté? [...]
[...] Le travail est-il une contrainte? Pour que la contrainte se présente comme l'essence du travail, il faut qu'il y ait une réversibilité possible, que le travail soit l'essence de la contrainte ; ce qui d'emblée paraît impossible. Il s'agit donc plus ici d'une propriété du travail. Cette dernière est-elle caractéristique de façon nécessaire du travail ? Est-ce qu'il y a contrainte chaque fois qu'il y a travail ? La difficulté que pose se sujet est donc logée dans le fait qu'il semble bien qu'il puisse y avoir un rapport entre travail et liberté, mais aussi que les deux soient contraires. [...]
[...] De la même façon que je subisse la contrainte, il me semble bien que je subisse la nécessité. En quoi le travail procéderait-il donc de la nécessité? C'est à dire en quoi est-ce que le travail pourrait m'apparaître comme une contrainte et une nécessité? Le travail procède de la nécessité en ce qu'il est production de biens utiles pour la satisfaction des besoins. Sans travail il ne peut y avoir de biens de consommations. Le besoin est l'expression de la nécessité du vivant que je suis. [...]
[...] Le travail n'est-il que cela? Le modèle du travailleur est-il celui de l'esclave? II. Le travail est-il enfermé dans la sphère des besoins? Est-il seulement labour? 1. quels problèmes posent la notion de besoin? Si on entend par là ce qui est nécessaire à la survie, il est clair que le travail ne procède pas de la satisfaction des besoins. L'animal humain n'a pas besoin de travailler pour survivre. En effet, le travail est transformation, c'est à dire production de biens utiles. [...]
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