« On est fidèle à soi même, et c'est tout » a écrit Jean Anouilh. Cela implique que nous sommes toujours nous-mêmes, des êtres conscients de ce que nous sommes avec notre propre essence.
Le fait est qu'il est alors paradoxal et contradictoire de dire « je n'étais pas moi-même ». A l'évidence, je ne peux pas être en même temps moi-même et différent de moi-même, tout comme je ne peux être autre que moi-même (...)
[...] Peut-on ne pas être soi-même ? On est fidèle à soi même, et c'est tout a écrit Jean Anouilh. Cela implique que nous sommes toujours nous-mêmes, des êtres conscients de ce que nous sommes avec notre propre essence. Le fait est qu'il est alors paradoxal et contradictoire de dire n'étais pas moi-même A l'évidence, je ne peux pas être en même temps moi-même et différent de moi-même, tout comme je ne peux être autre que moi-même. Mais si, d'après notre bon sens, nous ne formons qu'une seule et même personne, alors pourquoi se justifier, comme nous le faisons souvent, en affirmant que nous n'étions pas nous-mêmes lors de nos actes? [...]
[...] Pour Descartes, l'esprit s'identifiait avec la conscience, avec la pensée claire et distincte. On pouvait avoir accès, par la conscience, à tout ce qui se passe en nous, sans possibilité d'erreur. Le doute et l'esprit critique permettent selon Descartes de découvrir l'existence de sa propre pensée, donc de son existence. On parle du Cogito ergo sum» cartésien. Si je doute, je pense donc je suis. On déduit donc l'existence par la pensée. La certitude d'existant s'accompagne d'une conscience claire de ma nature d'existant. Je pense, donc je suis conscient d'être. [...]
[...] Celle-ci repose sur la possibilité d'être identique, d'avoir donc une propre identité. Il écrira : Grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne Les différentes représentations que l'on a sont liées entre elles pour former l'unité de la conscience. Ce fait de conscience permet l'unité de celle-ci, donc l'identité du sujet, et le fait qu'il soit identique tout le temps, donc toujours lui-même. Nous avons vu que la conscience d'exister, permet la conscience de soi, et donc, le fait que l'on puisse être soi même et qu'on ait tous sa propre identité. [...]
[...] La conscience de soi est une représentation, même très simplifiée, de sa propre existence. On parle aussi de conscience réflexive. La conscience constitue le sentiment d'être un moi singulier. Le fait d'avoir conscience de soi fait la spécificité de l'homme, puisque les animaux n'ont pas la conscience d'exister. Parmi tous les caractères définissant l'homme, la conscience apparaît comme le plus essentiel. Par elle, il sait qu'il existe, que le monde autour de lui existe. La conscience est donc ce par quoi le je se constitue comme présence au monde. [...]
[...] L'individu est dès lors condamné à méconnaître ce qui le constitue. Il devient incapable de maîtriser le sens réel de ses propres manifestations, donc incapable d'être soi. La théorie Freudienne a donc appris aux êtres humains qu'une grande partie de leur vie psychique leur échappe totalement, et que, dans leurs conduites, leurs opinions, leurs amours, et leurs haines, ils ne disposent pas d'eux. Sa théorie nous renvoie à un état de dépendance à quoi nous condamnent les forces étrangères qui nous gouvernent à notre insu. [...]
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