Dissertation de Philosophie niveau Lycée sur la conscience de soi.
[...] La conscience de soi suppose-t-elle autrui ? Autrui est-il la condition nécessaire et/ou suffisante de la conscience de soi même ? Spontanément, il semble que la conscience de soit même soit donnée immédiatement sans qu'on ait besoin de recourir à la médiation d'autrui. Parfois, pourtant, on prend bien conscience de nos caractéristiques par l'intermédiaire d'autrui. Dès lors, il apparaît clair qu'autrui a bel et bien un rôle à jouer dans la conscience de soi. Quel est donc ce rôle ? [...]
[...] En amour, je ne désire pas que l'autre change, je veux le figer tel qu'il est au moment où je l'aime. Je vais nier tout ce qui dans l'autre ne me plait pas. Dans l'expérience de la honte que décrit Sartre, c'est par l'intermédiaire d'autrui que je prends conscience de moi, de la vulgarité de mon geste. Sans autrui, je ne réfléchi pas mon action. Dans la solitude, j'adhère à ce que je vise au niveau spontané à la façon d'un animal. [...]
[...] Autrui est bien nécessaire à la conscience de soi, il me permet de porter un jugement sur moi. Quand autrui porte un jugement sur moi dans lequel je me reconnais, il m considère comme un objet. C'est donc aussi en tant qu'objet que je prends conscience de moi. Il apparaît ainsi que si autrui est bien une condition nécessaire de la conscience de soi, il n'est pas pour autant suffisant (III). III. Autrui est une condition nécessaire mais pas suffisante de la conscience de soi Je ne suis pas un objet mais un sujet. [...]
[...] Chacune poursuit la mort [symbolique] de l'autre dans le sens où chaque conscience cherche à dominer la conscience de l'autre, à la soumettre. La mort poursuivie n'est pas réelle mais symbolique. En effet, celui qui soumet la conscience de l'autre, sa volonté à la sienne conserve à ses cotés le vainqueur dominant. A l'inverse, le vaincu se reconnaît comme dominé dans sa soumission à l'autre. C'est dans ce rapport concret à autrui que je prends conscience de moi comme dominé ou dominant. La conscience de soi ne s'effectue pas dans la solitude où elle demeure purement abstraite. [...]
[...] La conscience de soi est psychologique et immédiate. Elle se fait notamment par la pratique de l'introspection. L'individu recourt à l'écriture. Il couche ses impressions, ses sentîmes, ses pulsions, ses états d'âme sur papier. Ce peut être un journal intime B. La critique de la conscience de soi dans la solitude Malgré tout, les adverses de Descartes sont nombreux et décrivent son attitude comme pouvant mener au solipsisme : l'homme en viendrait à ne croire qu'à sa propre existence. De plus, on peut remarquer que les Confessions de Saint Augustin et de Rousseau ont été écrites dans la perspective d'une justification auprès d'autrui, que se soient l'altérité radicale que représente Dieu ou bien des lectures potentiels. [...]
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