Dissertation de Philosophie traitant de la conscience et son lien avec la dignité humaine, cette dernière s'appuyant sur des citations d'auteurs (Kant, Pascal, Sartre) et ayant été vérifiée par un professeur. La problématique suivie pour la rédaction de cette dissertation est la suivante : « Pourquoi est-ce la conscience qui confère au sujet humain une valeur particulière ? Est-ce seulement la conscience qui joue ce rôle ? ».
[...] DISSERTATION DE PHILOSOPHIE La conscience donne-t-elle à l'être humain une dignité particulière ? (Introduction et plan détaillé). Si penser fait la grandeur de l'homme selon le mot de Pascal et si l'on considère que la pensée est indissociable de la conscience faculté par laquelle le sujet sait à des degrés divers ce qui se passe en lui et hors de lui alors il faudrait admettre que l'être humain en tant qu'il est doué de conscience occupe dans l'univers une place, un rang tels qu'ils appellent à la fois estime et respect : dans la conscience serait la dignité de la personne humaine. [...]
[...] Opposition entre les proclamations de Droits de l'homme codifiant le respect dû à la personne humaine et la réalité de l'histoire. Hypocrisie morale, incapacité à gouverner ses pulsions, mauvaise foi (Sartre) face à ses responsabilités. Inhumanité de l'homme : indignité humaine. Ou l'homme est conscient donc responsable de ses actes et alors il se montre indigne face aux exigences de la conscience, ou bien l'homme est incapable de se conduire selon la conscience et alors celle-ci, par son impuissance, ne témoigne d'aucune dignité particulière. [...]
[...] La conscience, c'est aussi la conscience de sa propre finitude, de ses limites. Dignité n'est donc ni suprématie ni toute-puissance. La reconnaissance de ses propres limites est aussi pour la conscience de savoir qu'elle ne constitue qu'une part, même si elle est essentielle, de ce qui définit un être humain ; elle n'en épuise pas toute la valeur qui réside aussi dans ses amours, ses émotions, ses passions et ses rêves dont l'origine nous demeure en partie obscure, dans les liens qu'il tisse avec ses semblables qui l'a constitué, qui échappent à la pleine maîtrise d'une existence transparente à elle- même. [...]
[...] Les devoirs ayant le même fondement dans la conscience : devoir de reconnaître et respecter les droits des autres sujets conscients, qui appartient pleinement à l'humanité quoique ne disposant pas de l'usage accompli de la conscience. Si la conscience n'instaure pas une supériorité de l'homme dans la nature, elle lui confère néanmoins le droit en tant que sujet connaissant et agissant au moyen de la raison, de transformer la nature pour pouvoir y vivre et l'habiter. L'homme conscient devient alors celui qui est responsable de la nature, qui peut avoir à l'égard de cette nature, des êtres vivants qui la peuplent, des devoirs particuliers. [...]
[...] Si la conscience est source de savoir sur le monde et sur soi, que savons-nous du monde au regard de l'infini qui est à connaître ? N'avons- nous pas conscience que d'une infime partie de l'univers où nous sommes comme égarés (Pascal, Pensées, les deux infinis ? Que savons-nous de nous-mêmes ? La conscience n'est-elle pas source d'illusions sur soi- même (rôle de l'amour propre par exemple) ? Ne nous met-elle pas face à notre finitude ? Plutôt que nous conférer dignité, ne nous montre-t-elle pas notre faiblesse dans le monde et dans le temps ? [...]
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