Dissertation de philosophie entièrement rédigée répondant au sujet "Peut-on conjurer le temps ?". Elle est détaillée et agrémentée de nombreux exemples.
[...] Dernièrement, le temps est synonyme de dégradation. Ce serait la dimension de la dissolution : Le temps exerce sur les êtres et les choses une action dégradante nous dit Jankélévitch. L'enfant a une forme propre, neutre car le temps ne lui a encore rien infligé : ni victoire ni échec. Mais le temps va s'approprier cette forme pour la défigurer en la compliquant. Dans et par le temps, l'impalpable je-ne-sais-quoi de la temporalité se rend visible par un processus concret et matérialisé Cela témoigne de l'irrévocable pression du temps sur l'être humain, aujourd'hui appelé à naître, demain à mourir L'homme est aussi impuissant face au temps que la pomme dans laquelle on a croqué, qui se décompose à l'air libre. [...]
[...] Par le biais de la mémoire, l'homme prend une revanche sur le temps. En commémorant, il montre qu'il se souvient Enfin, on peut également évoquer l'Histoire de l'humanité, dont la thèse est défendue par Kant. La conscience de la mort ne doit pas trop nous effrayer, car avec la succession des générations, ce que moi je ne peux faire, l'humanité peut l'accomplir ! Si la nature ne lui a assigné qu'une courte durée de vie (et c'est précisément le cas), c'est qu'elle a besoin d'une liguée peut-être interminable de générations où chacune transmet à la suivante ses lumières, pour amener enfin dans notre espèce les germes naturels jusqu'au degré de développement pleinement conforme à ses desseins.». [...]
[...] La conscience est mémoire, elle est également anticipation. Ainsi l'homme n'est pas enfermé dans un présent. Mais outre sa conscience, l'homme use de divers moyens comme les sagesses, la religion, la science et l'art, pour conjurer le temps. En conclusion, nous défendons l'idée que l'homme n'est pas impuissant face au temps, il dispose d'une conscience et d'un certain nombre de disciplines lui permettant de limiter la puissance du temps. Cependant, précisons bien que l'homme ne peut jamais retourner réellement dans son passé, ni se rendre dans son futur. [...]
[...] Tout ceci, l'art l'arrache à l'existence périssable et évanescente, se montrant en cela supérieur à la nature L'art semble donc être le moyen le plus efficace pour conjurer le temps Si, au premier abord, le temps nous semble réellement indépassable à cause de la dégradation qu'il signifie et à cause de son caractère irréversible et irrévocable, a posteriori nous comprenons que nous ne sommes pas si impuissants que cela face à lui. L'homme dispose d'une conscience, premier moyen de conjurer le temps. [...]
[...] L'épicurisme en est un exemple. Epicure affirme qu'il n'y a pas d'âge pour être heureux, s'opposant ainsi à une fatalité jeunes heureux, vieux malheureux. Quand on est jeune on confond excitation (euphorie) et bonheur. Or le bonheur est la quiétude, la sérénité. Quand on est âgé, philosopher permet de se libérer des craintes liées au grand âge. L'homme doit connaître la quiétude et il vivra ainsi comme un Dieu parmi ses semblables. Epicure veut également que l'homme accède à des biens immortels, ce dont il a la possibilité. [...]
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