Le travail, les grandes lignes de la philosophie de deux grands philosophes juifs : M. Buber, célèbre par son étude de la relation du Je et du Tu, et E. Lévinas qui donne une place première à l'éthique face à toute ontologie.
[...] - Aucune, car on ne peut l'expérimenter. - Alors que sait-on du Tu ? - Tout ou rien, car on ne sait rien de partiel à son sujet."[10] 2-1 Le Tu n'est pas une chose Quand nous parlons du Tu, nous ne nous référons pas au monde des choses, ni comme élément, ni comme composé. Même si le Tu est placé dans le monde des objets, il n'est pas un objet de notre expérience. Il échappe à toutes les conditions imposées par la connaissance empirique, car il n'est pas connu en dehors de la relation. [...]
[...] L'homme s'étant laissé saisir par le Visage de l'autre se trouve ainsi seul face à l'autre, face au monde, ayant si bien pris tout le poids sur ses épaules qu'il n'attend plus rien de l'autre. Le Visage d'autrui " est ce qui m'ordonne de le servir". Dans l'antériorité de la responsabilité par rapport à la liberté, peut-on encore parler de relation, n'y a-t-il pas absorption, danger d'aliénation ? La liberté d'accueillir autrui ne précède- t-elle pas cette décision d'accueillir son visage ou l'Infini nous surprend ? [...]
[...] Nous étudierons Je et Tu en dégageant trois lignes directrices : La relation " Au commencement est la relation" Le Tu. Altérité et Présence Le Toi éternel E.Lévinas a engagé la philosophie sur de nouvelles voies. Dans un article célèbre de 1951, " l'ontologie est-elle fondamentale?", il met en question le privilège accordé par les philosophes à la réflexion sur l'être ; il affirme que l'ontologie ne fait qu'effectuer la réduction de l'Autre au Même, passant à côté de la merveille de l'extériorité. [...]
[...] Autrui n'est pas l'incarnation de Dieu, mais précisément par son visage, où il est désincarnation, la manifestation de la hauteur où Dieu se révèle [22]. Ce détour par le visage d'autrui est ce que E.Lévinas appelle la divine comédie de l'Infini . Cette révélation éthique de Dieu n'est pas thématisable. Elle n'est pas de l'ordre de la représentation. Le visage n'est pas représentation de l'Infini, ou l'actualisation d'une absence Mais elle est réduite à se manifester dans l'ambiguïté et l'allusion. [...]
[...] Elle est trace, non pas comme l'indice qui fait remonter de l'acte à l'acteur et permet de les confondre. C'est la trace d'un Dieu qui ne prend pas corps, trace qui renvoie à une présence absente, à quelqu'un qui s'est déjà retiré du monde. 2 La trace de Dieu La trace de Dieu est la marque d'une origine transcendante qui n'a jamais été la plénitude et le présent de l'empreinte, une origine impensable à partir de la richesse des traits que l'on croit saisir dans cette Trace. [...]
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