Correction possible de la dissertation philosophique ayant pour sujet : "La recherche du bonheur est-elle nécessairement immorale ?".
[...] - Il est absurde de dire que la souffrance du corps est indifférente au bonheur; - Il est aussi absurde de dire qu'au contraire la douceur de vivre lui est indifférente. L'adversité peut donc diminuer le bonheur du sage, comme des circonstances favorables peuvent l'augmenter. Mais il reste que la condition en reste la culture de sa nature raisonnable. Le bonheur s'appuie sur des biens extérieurs mais ne saurait s'y réduire puisqu'il provient d'abord de l'activité de l'âme. Aristote inscrit la vie vertueuse dans la communauté politique, puisque le bonheur de la communauté est supérieur à celui de l'individu. [...]
[...] Conclusion : Nous avions à réfléchir à la question suivante : La recherche du bonheur est-elle nécessairement immorale ? Les hommes croient souvent que l'intempérance est le moyen le plus sûr de rechercher et conserver le bonheur. Cela les conduit à agir immoralement ou, lorsqu'ils ne l'osent pas, à envier les méchants qui osent aller au bout de leurs désirs, quelqu'en soient les conséquences. Pourtant, nous avons compris combien on se trompe quand on établit un lien indissociable entre recherche du bonheur et immoralité. [...]
[...] La recherche de leur bonheur les conduit, dans ce contexte, à nuire à autrui en portant atteinte à sa dignité, son intégrité physique et morale. Or, comme il n'y a pas de limité au désir, la seule condition du bonheur est l'expansion de l'individu, ce qui implique une liberté sans frein. Tous les moyens sont alors bons pour être heureux, y compris les plus contraires à la morale Cette façon de rechercher le bonheur par tous les moyens est conforme à la nature et juste selon celle-ci, même si elle est considérée comme immorale par la morale traditionnelle. [...]
[...] En effet, ce qui nous spécifie est la raison. Seule une vie selon la raison peut donc nous rendre heureux. Vivre selon la raison et être tempérant, c'est se gouverner soi-même, c'est-à-dire gouverner en soi aux désirs. C'est une telle âme qui peut être dite réglée, en ordre puisqu'en elle le supérieur (le rationnel) gouverne à l'inférieur (l'irrationnel). Au contraire, l'âme du tyran soumise au désir est malade et ne peut être ni libre ni heureuse. Or, l'homme tempérant qui suit la raison plutôt que ses désirs s'acquitte aussi de ses devoirs tant auprès des Dieux (piété) que des hommes (justice). [...]
[...] La recherche du bonheur est-elle nécessairement morale de telle façon que la morale en soit la condition indissociable ? Si la moralité est la condition nécessaire de la recherche du bonheur, devons nous la penser aussi comme suffisante à ce bonheur, de telle façon que celui-ci ne dépende que d'elle ? Ce sujet nous conduira à réfléchir sur la nature du bonheur de l'homme. Or, nous montrerons que cette analyse dépend au préalable de la conception que l'on se fait de l'humanité, de la nature de l'humain. [...]
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