Pour beaucoup, le bonheur représente une évidence. Comme le dit Aristote dans l'Ethique à Nicomaque, tous les hommes cherchent à atteindre le bonheur. On n'imagine pas qu'un homme puisse ne pas désirer d'être heureux. Pourquoi y a-t-il alors un problème dans sa définition ? En effet, si tous les hommes s'entendent sur le fait de vouloir le bonheur, ils ne s'entendent pas forcément sur ce que ce nom désigne. Tout le sens de ce mot reste donc à déterminer en ce sens qu'il est propre à chacun. Ce qui fait mon bonheur ne fera pas évidemment celui d'autrui. Cela explique que le bonheur apparaisse comme inaccessible voire impossible. Comment pourrait-on l'obtenir si on ne sait pas ce qu'il est ? On pourrait cependant arriver à une représentation du bonheur en le comprenant en terme de biens. De plus, on peut aussi l'envisager comme le fait de vivre. On réalise aussi que le problème lié au bonheur tient à ce qu'il est compris comme une fin relative alors qu'il doit être envisagé comme une fin en soi, c'est-à-dire, une fin absolue. Ce n'est qu'à cette condition qu'on rend le bonheur possible, autrement dit accessible à l'homme.
Au premier abord, le bonheur apparaît impossible car on ne peut atteindre ce qui n'est pas défini. Cela explique que Leopardi dans Les Petites oeuvres morales le présente comme impossible. Il s'agit d'un dialogue entre Malambrun et Farfadet dans lequel le premier fait appel à Farfadet qui est une puissance infernale pour lui demander de satisfaire un de ses voeux. Avant qu'il fasse part de l'objet de ses souhaits, Farfadet prend les devants et énumère une liste de désirs qu'il présente comme les plus enviables (...)
[...] Le bonheur est-il inaccessible à l'homme ? Pour beaucoup, le bonheur représente une évidence. Comme le dit Aristote dans l'Ethique à Nicomaque, tous les hommes cherchent à atteindre le bonheur. On n'imagine pas qu'un homme puisse ne pas désirer d'être heureux. Pourquoi y a-t-il alors un problème dans sa définition ? En effet, si tous les hommes s'entendent sur le fait de vouloir le bonheur, ils ne s'entendent pas forcément sur ce que ce nom désigne. Tout le sens de ce mot reste donc à déterminer en ce sens qu'il est propre à chacun. [...]
[...] Cela le rend donc inaccessible à l'homme. L'homme est-il vraiment condamné à vivre sans bonheur ? Son existence ne se comprend-elle qu'en termes de malheur et de souffrance ? Certes, non, si on en parle c'est qu'il présente une certaine réalité. Le tout étant de l'envisager selon d'autres termes, d'autres points de vue. On a vu que comprendre le bonheur en tant que fin relative le rendait impossible. C'est pourquoi il faut l'envisager comme fin absolue. Il peut aussi être compris comme le fait de vivre. [...]
[...] Ce n'est qu'à cette condition qu'on rend le bonheur possible, autrement dit accessible à l'homme. Au premier abord, le bonheur apparaît impossible car on ne peut atteindre ce qui n'est pas défini. Cela explique que Leopardi dans Les Petites œuvres morales le présente comme impossible. Il s'agit d'un dialogue entre Malambrun et Farfadet dans lequel le premier fait appel à Farfadet qui est une puissance infernale pour lui demander de satisfaire un de ses vœux. Avant qu'il fasse part de l'objet de ses souhaits, Farfadet prend les devants et énumère une liste de désirs qu'il présente comme les plus enviables. [...]
[...] Ainsi il analyse les biens que l'homme pourrait désirer. La richesse peut certes être enviable mais elle entraîne pour quiconque la possède des inquiétudes. La connaissance met en exergue toute sorte de maux dont l'homme n'avait pas conscience avant de posséder la connaissance, de plus elle rend enviables et désirables des objets que l'être humain ne peut atteindre. Reste la santé et la vie longue ; or, celui qui est en bonne santé fait moins attention à lui et commet les excès qu'un homme malade ne commettra pas. [...]
[...] Le bonheur devient donc de ce fait l'absence de souffrance. La vie représente ce qu'elle est, ce qu'on sent. En ce sens, le temps du bonheur est le présent et la mort ne représente rien puisqu'elle correspond à l'absence de sensation et que le bonheur est ce qu'on sent. Dans l'Euthymède, Socrate définit le bonheur comme réussite. Ainsi, il associe le bonheur au savoir car celui qui sait réussit. Le savoir apparaît donc comme la condition du bonheur. Le savoir apparaît aussi dans la vision du bonheur d'Epicure dans la Lettre à Ménécée. [...]
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