Dans la société actuelle dominée par l'hédonisme et l'individualisme, le bonheur individuel semble primer sur le bonheur collectif. La satisfaction du bonheur des autres devient alors la fonction d'associations caritatives. Cependant, sommes nous en mesure d'assumer le bonheur des autres ? Il convient ici de rappeler que le bonheur, aspiration commune à tous les hommes correspond à un état de plénitude durable : le bonheur des autres renvoie au bonheur collectif. La formulation du sujet invite à s'interroger sur la capacité et la possibilité des hommes à réaliser le bonheur collectif. Le bonheur, malgré des critères objectifs (santé, amis, liberté du sujet) dépend de la disposition subjective du sujet. Ainsi, pour réaliser le bonheur des autres, il faut les connaître de manière à connaître leurs aspirations (...)
[...] Ainsi, il semble que l'homme soit disposé à réaliser le bonheur des autres dans la mesure où la réalisation de son propre bonheur serait indissociable de la réalisation du bonheur collectif. Il apparaît cependant que pour satisfaire le bonheur des autres ces derniers doivent être des sujets connus. Le Bonheur étant une notion subjective et relative aux personnes, aux ages, à la culture, il est nécessaire d'établir avec les autres une relation privilégiée pour appréhender leurs aspirations personnelles. Ainsi, l'amitié caractérisée par Aristote dans Ethique a Nicomaque comme étant la fusion des consciences est un des meilleurs moyens de connaître l'autre et ses aspirations. [...]
[...] Peut-on faire le bonheur des autres ? Dans la société actuelle dominée par l'hédonisme et l'individualisme, le bonheur individuel semble primer sur le bonheur collectif. La satisfaction du bonheur des autres devient alors la fonction d'associations caritatives. Cependant, sommes-nous en mesure d'assumer le bonheur des autres ? Il convient ici de rappeler que le bonheur, aspiration commune à tous les hommes correspond à un état de plénitude durable : le bonheur des autres renvoie au bonheur collectif. La formulation du sujet invite à s'interroger sur la capacité et la possibilité des hommes à réaliser le bonheur collectif. [...]
[...] Il paraît alors impossible de faire le bonheur des autres si ces derniers me sont étrangers. Connaître les autres pour réaliser leur bonheur est une condition certes nécessaire mais non suffisante. En effet, on peut connaître les aspirations des autres sans pour autant vouloir les réaliser(ou même pouvoir). Il faut donc accorder volonté de réaliser le bonheur et connaissance des autres pour être en mesure d'y parvenir. Ceci suppose un altruisme certain, celui d ‘appréhender l'autre comme un alter ego, comme un autre moi-même voir un prochain comme le disait Levinas. [...]
[...] Ainsi, Alain dans Propos sur le Bonheur montre que le bonheur est volontaire, qu'il résulte d'expériences malheureuses. Ainsi, on ne peut faire le bonheur de qui que ce soit si l'individu n'y est pas disposé. Faire le bonheur des autres est donc une capacité certaine mais celle ci est à relativiser en fonction de notre rapport à l'autre. Comme on peut faire le bonheur d'un ami, d'un amant, d'êtres aimés et connus, on peut également contribuer au malheur de nos ennemis, d'êtres méprisés ou jalousés. [...]
[...] Faire le bonheur des autres est cependant une idée illusoire. En effet, tout d'abord le bonheur véritable selon certains auteurs comme Pascal n'est pas terrestre. De ce fait, il est inaccessible par l'homme sur terre mais seulement dans le monde intelligible. De ce fait, la seule pensée que l'on puisse faire le bonheur des autres ne serait que vanité. Ce bonheur ne serait qu'un simple divertissement, marque de notre finitude. D'autre part, la réalisation du bonheur des autres se heurte au problème de la connaissance imparfaite que l'on a des autres. [...]
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