Nous nous posons souvent (consciemment ou inconsciemment) l'une des questions les plus existentielles de notre vie en société : comment bien agir ? Il est vrai que nous ne nous la poserions pas si nous étions seuls au monde. La question de savoir si notre action est bonne ou non implique la considération des autres fins dans celle-ci. En cela, on rejoint l'un des principes fondamentaux de la morale chez Kant, à savoir : pour agir, il faut prendre en compte autrui dans mon action. Il faut, en outre, prendre autrui comme une fin et non seulement comme un moyen. Il faut le considérer comme un alter-ego. Mais si "bien agir" revient à agir moralement qu'est-ce qui fait qu'un acte est moral ou non ? (...)
[...] En outre, au niveau politique, peut-on réellement négliger les minorités ? Peut-on continuer à raisonner avec des calculs, de façon conséquentialiste, lorsque la justice est en jeu ? Par exemple, si un professeur perd un paquet de copies dont vingt d'entre elles méritaient sept ou moins et cinq d'entre elles méritaient quinze ou plus, et que le professeur décide de mettre dix à tout le monde, une approche utilitariste serait de dire que la majorité est avantagée, donc que l'acte est bon, mais n'est-ce pas injuste pour les minorités concernées ? [...]
[...] Ainsi, nous avons vu que la question : peut-on bien agir ? soulève de nombreuses controverses dans la mesure où la bonne action n'a pas la même définition selon les utilitaristes, les kantiens, et même ceux qui tentent de concilier es deux. On peut malgré tout dire que pour Kant, bien agir relève de l'idéal dans la mesure où d'une part ce qui est morale, c'est l'intention et qu'elle est imperceptible puisqu'il faut remonter dans la psychologie de celui qui agit pour la déterminer et que d'autre part, il ne faut nuire à autrui lorsque la majorité de nos actes entraînent des désagréments et des avantages pour certains et pour d'autres. [...]
[...] Philosophie Sujet : Peut-on bien agir ? Nous nous posons souvent (consciemment ou inconsciemment) l'une des questions les plus existentielles de notre vie en société : Comment bien agir ? Il est vrai que nous ne nous la poserions pas si nous étions seuls au monde. La question de savoir si notre action est bonne ou non implique la considération des autres fins dans celle-ci. En cela, on rejoint l'un des principes fondamentaux de la morale chez Kant, à savoir : pour agir, il faut prendre en compte autrui dans mon action. [...]
[...] De plus, ne pas nuire à quiconque, même si c'est un principe très respectable, est encore une fois un principe idéaliste puisque la plupart de nos actes entraînent l'implication de plusieurs protagonistes et que dans de nombreux cas, les actes en question entraînent un bien pour certains et un mal pour d'autres. Quel est alors l'acte moral ? A cela, les utilitaristes auront une vision de la morale différente et plis pragmatique que celle de Kant. En effet, ces derniers répondront qu'il faut privilégier le plus grand bonheur du plus grand nombre. Les utilitaristes, dont fait partie Mill, sont de ceux qui pensent qu'il faut prendre en compte toutes les circonstances de nos actes afin d'effectuer un calcul des gains et des pertes de chacun au sein de la situation. [...]
[...] Il est vrai, si l'intention peut être prise en compte pour juger deux actions d'apparence identique n'est il pas aussi important de considérer les conséquences des actes qui ne le sont pas. Au fond, ne sont-ce pas les conséquences, c'est-à-dire, les actes en eux-mêmes, qui font avancer les choses, qui ont un réel impact, dans la mesure où connaître l'intention nécessite de remonter dans la psychologie de l'homme qui agit ? On peut dire que Kant a une vision plutôt idéaliste de la morale. Il s'agit uniquement du chemin à suivre, de l'horizon à atteindre. [...]
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