Cours de Philosophie détaillé sur la question du besoin et du désir : "Y a-t-il une juste mesure au désir ?". Il comprend également quelques citations organisées en plan, utiles pour une dissertation.
[...] serait tenté, en premier, lieu, d'opposer le caractère naturel du besoin, au caractère artificiel du désir. On parlera alors de besoins primaires, ou biologiques, comme manger, boire, dormir. Mais ce caractère est fort ambigu. Lorsqu'Epicure, par exemple parle de désirs naturels, il englobe aussi bien la nécessité de se nourrir que les plaisirs de l'amitié ou de la discussion : besoin sociaux et non biologiques. C'est que, pour le Grec, la nature de l'homme implique la réalité sociale comme l'aboutissement : est naturel à l'homme tout ce qui permet d'achever son essence. [...]
[...] ►L'infini du désir d'éternité, ensuite. Dans la révélation de diotime, même les gesticulations et les folies animales au moment des chaleurs, apparaissent comme une manifestation de l'éternel au coeur de l'être mortel. En effet, chaque être vivant tend à un substitut d'éternité en se reproduisant. Pour l'homme, l'initiation aux vérités éternelles compense sa finitude. Le désir serait la force obscure par laquelle l'individu chercherait, non pas à se conserver en vie, mais à dépasser son individualité finie. Le désir est alors pensé comme une transcendance. [...]
[...] Rousseau écrit dans le discours sur l'origine de l'inégalité le premier qui se fit des habits et un logement se donna en cela des choses peu nécessaires puisqu'il s'en était passé jusqu'alors. peut penser qu'une salle de bain est nécessaire dans un logement moderne. Bien plus, le désir lui-même n'apparaît-il pas comme une nécessité: sinon pour vivre, du moins pour exister? Quand bien même nous ne désirerions que des choses superflues, le désir lui-même serait-il superflu? Le désir entre mesure et démesure On ne trouve guère théorisée explicitement la distinction besoin/désir dans l'antiquité ou l'age classique. Cela ne signifie pas que le problème est ignoré. [...]
[...] En désirant au-devant de nous, ne cherchons-nous pas à retrouver un paradis ou un enfer qui est derrière nous, dans notre enfance? Telle est la thèse psychanalytique. cet enfer qui fait le fond du désir, il n'est guère possible de le penser en dehors d'un regard extérieur: celui de l'autre homme par lequel je suis perçu, jugé. Hegel, dans Phénoménologie de l'Esprit, montre que l'objet du désir humain est la possession du désir de l'autre, que ce soit dans des formes aussi extrêmes que l'amour ou la lutte pour l'honneur. [...]
[...] Ses émotions, ses passions, ses violences, et donc aussi ses désirs peuvent aller jusqu'à leur dernière limite. Rien ne suffit à qui considère comme peu ce qui est suffisant. Epicure Ce qui est naturel, c'est ce qui est de l'ordre de la limite: Ce n'est pas le ventre qui est insatiable, comme le croit la foule, mais la fausse opinion que l'on a de sa capacité indéfinie deuxième critère renverrait à l'objet lui-même: l'objet du mauvais désir est un objet impossible, faux. [...]
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