On a un triple relativisme en beauté, relativisme dont il faut bien sur se prévenir. Le premier est un relativisme culturel : il soutient que la beauté n'est qu'une norme issue de la société, et que la beauté n'existe pas en dehors de cette norme. Cette norme s'acquiert par notre culture. On peut prendre un exemple simple : les goûts en matière de femmes : les européens peuvent s'extasier devant la beauté d'une femme qui apparaîtra fort laide aux yeux d'un chinois par exemple, et donc on peut alors parler de normes de beauté féminine (...)
[...] Il faut donc bien définir cette harmonie. Cette harmonie est présente au sein de l'art par exemple mais aussi de la nature, et pour simplifier, elle reviendrait à réunir des parties qui forment un tout de telle manière que l'unité du tout domine sur la multiplicité des parties. Descartes écrit en ce sens : La beauté est un accord et un tempérament si juste de toutes les parties ensemble, qu'il n'y en doit avoir aucune qui l'emporte sur les autres L'harmonie donne une unité vivante, et c'est cette unité vivante qui nous touche dans le sentiment de beauté. [...]
[...] Philosophie SUJET : Quand dit-on d'une chose qu'elle est belle ? Ce sujet qui s'annonce complexe peut déjà être mieux compris si l'on se réfère à Platon pour mieux comprendre l'enjeu de la question. Cette dernière n'est peut être pas vraiment la bonne. Dans une œuvre de Platon, lorsque Socrate discute avec Hippias, ce dernier demande à Socrate, si l'étranger qui a posé une question veut qu'on lui apprenne ce qui est beau ? La réponse de Socrate est la suivante : Ce n'est pas là ce qu'il demande, ce me semble, Hippias, mais ce que c'est que le beau Notre réflexion doit donc se recentrer sur la question de savoir ce qu'est le beau. [...]
[...] Il nous faut voir aussi ce que nous cherchons dans la beauté. Shri Aurobindo précise : Au début, la recherche de la beauté est simplement une satisfaction de la beauté de la forme, la beauté qui fait appel aux sens physiques, aux impulsions, aux impressions et aux désirs du vital. Plus évoluée, elle n'est encore qu'une satisfaction dans la beauté des idées saisies, des émotions suscitées, dans la perception procédé parfait ou d'une combinaison harmonieuse Il complète cette idée suffisamment claire, en disant que l'âme cherche dans la beauté la présence du Divin, de l'Absolu. [...]
[...] On ne discute pas des goûts et des couleurs. Cette thèse est invoquée lorsqu'on constate que des appréciations très contrastées sont possibles en la matière. Ces deux thèses s'opposent bien entendu et révèlent déjà tout le paradoxe qui va reposer sur le beau et qui va rendre notre tâche difficile. On va donc revenir ici sur ces deux aspects de la définition du beau et peut être voir qu'une des visions est meilleure que l'autre. On a un triple relativisme en beauté, relativisme dont il faut bien sur se prévenir. [...]
[...] L'autre problème que nous allons aborder ici, est le problème des actions, des sciences : comment les qualifier de belles ? Plotin s'intéresse au problème suivant : comment déterminer si une âme est bonne. Il rappelle le sentiment général qui veut que la beauté visible soit une symétrie des parties les unes par rapport à l'ensemble à laquelle s'ajoute de belles teintes ; la beauté des êtres Pourtant il convient que la vertu est belle elle aussi et se demande en quels sens y aurait-il là des parties symétriques ? [...]
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