Philosophie, art, Marcel Duchamp, urinoir, condition de l'Homme, production, esthétique, perception des choses, inexprimable
Lorsque Marcel Duchamp installe un urinoir au milieu d'une salle de musée, non seulement il serait absurde d'aller uriner à l'intérieur, mais en outre il semble indiquer l'utilité de son oeuvre. Pourtant cette oeuvre est devenue célébrissime au-delà de son usage possible. Sa gratuité fait qu'elle n'est pas utile, mais la façon dont elle nous interroge est d'une utilité insondable.
C'est le paradoxe que propose la définition du mot Art, techne en grec. L'art comme technique relève à la fois d'un savoir-faire productif et ainsi souscrit le réel à tout ce qui peut être utile, matériellement pour notre vie quotidienne. Dans son sens esthétique, l'art se comprendrait à la fois comme une activité contemplative et théorique, laissant l'Homme libre de laisser exprimer toute son imagination au-delà de toute contrainte matériellement.
[...] Ainsi son utilité semblerait différer selon les contextes dans lequel son usage est requis. En ce sens, l'utilité de l'art est récurrente, car elle suppose que toute activité n'est pas à elle-même sa propre fin, mais sert à autre chose. Tout le problème sera donc de montrer en quoi le critère de l'utilité de l'art est ambigu. Nous nous attacherons dans un premier temps à montrer en que l'art est un savoir-faire déterminer reposant sur la technique. Ce constat strictement factuel nous conduira ensuite à remarquer que l'art n'est jamais dissociable d'un regard et d'un ressenti. [...]
[...] Dans ce cas, en quoi tout ce qui peut être exprimable par l'art peut-il être universellement utile ? Depuis la création de l'institution des beaux- arts, tout ce qui semble être artistique appartient à un devenir utilitaire. Il y a constamment une demande d'art de la part des artisans, des artistes et des spectateurs. Il y a un incessant devenir de l'art dans notre époque qui est vécue comme un besoin d'ordre intellectuel, institutionnel, mais aussi économique III- Enfin nous allons voir que l'art est intimement lié à l'homme et par quelle utilité peut-on donc susciter le désir d'exprimer l'inexprimable ? [...]
[...] Philosophie L'art sert-il à quelque chose ? Introduction Lorsque Marcel Duchamp installe un urinoir au milieu d'une salle de musée, non seulement il serait absurde d'aller uriner à l'intérieur, mais en outre il semble indiquer l'utilité de son œuvre. Pourtant cette œuvre est devenue célébrissime au-delà de son usage possible. Sa gratuité fait qu'elle n'est pas utile, mais la façon dont elle nous interroge est d'une utilité insondable. C'est le paradoxe que propose la définition du mot Art, techne en grec. [...]
[...] Ainsi le beau, que je perçois dans les choses qui me touchent, ne serait plus seulement ce que je désire comme un idéal artistique universel. En effet, l'art comme marché représente déjà tout ce que je souhaite posséder matériellement. Le marché de l'art nuance le désir de créativité et donc de liberté. Nous pouvons dire que ce n'est plus de l'Homme que surgi l'art, mais bien l'inverse. En devenant une activité non plus utilitaire, mais utilitariste. Les institutions de l'art mesurent toute la créativité dont l'Homme peut faire preuve. [...]
[...] L'art est utile, car il fait de la main de l'Homme le moteur du monde matériel, au sens littéral du terme. En tant que l'art imite la nature, il peut entraver l'Homme physiquement. En effet, le mouvement du corps peut entraver sa capacité à penser. La valeur utilitaire de l'art comme technique peut donc être remise en question par un désir d'émancipation, de création et de liberté. Seule l'approche esthétique semble pouvoir réponde à cette attente. II- Ensuite nous allons voir en quoi l'esthétique, capacité à discerner le beau de l'agréable, remet en question l'utilité de l'art ? [...]
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