L'art est présent dans la vie de tout homme, et tout homme s'y intéresse, sans peut être en avoir réellement conscience. En effet, tout homme s'est au moins une fois émerveillé devant la splendeur d'une oeuvre terminée, tout homme a déjà ressenti une forte émotion, positive ou négative, face à un chef d'oeuvre, ne serait-ce que dans la musique ou le cinéma. Finalement, tout homme côtoie l'art, de plus ou moins près. On pourrait donc penser qu'il entre dans la vie de toute personne, alimente sa vision du Beau, lui permet de juger selon ses propres goûts. Ne dis-on pas d'ailleurs que l'art est universel, qu'il transcende toutes les frontières, qu'elles soient politiques, géographiques ou culturelles. Il s'installe alors partout dans le monde, et s'exprime de façons très variées, tellement variées que l'on peut difficilement cerner parfaitement ce terme d' « art » ; et parfois tellement banales que l'on en oublierait presque que l'oeuvre observée est rangée dans l'immense univers qu'est l'art. C'est en cela que l'art s'adresse à tous (...)
[...] Finalement, on peut conclure qu'une œuvre est l'artiste ; ce qui n'est pas toujours compréhensible pour l'homme. En outre, de nombreux éléments peuvent nous échapper lors de l'observation d'une œuvre. Certains détails très importants voire essentiels aux yeux de l'artiste, peuvent rester imperceptibles pour l'homme qui ne connait pas vraiment l'art. Par exemple, le détail important peut être le trajet de la lumière sur les beaux objets dans les œuvres des maitres hollandais baroques du XVII° siècle. Ou encore la vigueur d'un arbre, sa poussée interne, représentée dans Le chêne de Vercingétorix de Courbet. [...]
[...] Kant va dans ce sens en disant que le goût est la faculté de juger ce qui est beau ; peu importe la noblesse du sujet, ce qui compte c'est l'autonomie de la sensibilité Donc bien que chacun soit libre d'apprécier ou non une œuvre, celle-ci ne les laisse tout de même pas indifférent, sans émotion ni sensation, qu'elle soit positive ou négative. Ceci nous montre bien que l'art s'adresse à tous, quel que soit l'avis, l'impact qui en ressort. Nous pouvons ajouter à cela le fait que la beauté est propre à chacun, subjective, personnelle. C'est pour cela que l'art, réduit en une œuvre, plait plus ou moins intensément à tout individu, selon s'il la considère comme quelque chose de beau ou non. Cependant, cette subjectivité, cette expression de notre moi, peut être influencée par le contexte historique ou social. [...]
[...] Seuls des êtres connaisseurs ou familiers à ce genre de spectacles, regardent ceux-ci comme tout autre œuvre. Il faut donc souvent une explication, une connaissance théorique de l'œuvre pour faciliter sa compréhension et son appréciation. Beaucoup de personnes sont hostiles à l'art en général : ils pensent que c'est une manière de manipuler les gens, de les faire se ranger dans des catégories préconçues, et au final, ils ne peuvent plus penser par eux-mêmes. Cela vient du fait que toute œuvre contient un message précis, mais que tout le monde ne le ressent pas car ils ne veulent ou n'arrivent pas à le comprendre du fait qu'il est trop subjectif. [...]
[...] Frida Khalo évacue ses souffrances physiques et morales à travers La colonne brisée ; Van Gogh exprime sa solitude à travers La chambre à Arles où beaucoup d'objets sont représentés en double ; Munch nous fait part de son angoisse devant la vie grâce à son œuvre Le cri On peut donc affirmer que l'art s'adresse à tous car l'art fait voir à tout homme ce qu'il ne verrait pas sans lui, c'est-à-dire une réalité nue et sans voile (Bergson). Léonard de Vinci a raison de louer l'imitation artistique car c'est une façon de faciliter la compréhension de l'art pour tous. À ceci s'ajoute l'universalité de ce dernier, et l'accessibilité qui s'en suit, ainsi que l'aspect concret de nombreuses œuvres. Tout ceci nous permettrait d'affirmer que l'art s'adresse à tous. Cependant, n'est-ce pas là qu'une seule partie de l'art ? L'art dans son intégralité n'est-il pas bien plus complexe en réalité ? [...]
[...] Ensuite, on peut affirmer que l'art ne s'adresse pas à tous de pas la laideur qui est souvent représentée par celui-ci. En effet, l'art lui offre l'occasion d'être acceptée, transcendée ; mais ceci n'est pas réalisable par tout le monde. Les enfants, les jeunes, novices en matière d'expérience, de vécu, peuvent être choqués par des personnages tels que les vieillards de Rembrandt, les nains de Velasquez, les prostituées de Toulouse-Lautrec, les aveugles, bossus, infirmes de Bruegel, les mendiants de Murillo, les sorcières ou anthropophages de Goya, ou encore des représentations de scènes de guerre, de meurtres, de morts, cadavres, squelettes. [...]
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