Il s'agit pour Alain de donner une définition de l'âme et par là même de montrer la tension qui existe entre l'âme et le corps. Alain contredit l'idée selon laquelle le corps aurait un pouvoir supérieur à l'âme et affirme an contraire l'idée cartésienne du libre arbitre. Nous pouvons alors nous demander quelles sont les conséquences pour l'existence humaine de cette lutte incessante de l'âme et du corps. L'enjeu est de faire apparaître que l'âme, qui est pour Alain, la grandeur d'âme, n'est pas une affaire en soi mais se joue dans l'action. Le texte s'articule en trois mouvements.
Dans le premier, Alain commence par une affirmation catégorique qu'il étaye ensuite avec différents exemples qui montrent que l'âme peut refuser ce que souhaite le corps. Ensuite Alain envisage les deux situations extrêmes : le refus total du corps qui mène à la sainteté et l'abandon complet de l'âme au corps qui mène à la folie. Enfin, Alain conclue que la grandeur d'âme d'un individu se mesure à [...]
[...] Elle est donc une force morale alors que le corps n'est que sensation animale. Mais avant d'en arriver à la sainteté, Alain prétend qu'on est déjà sage, si avant de satisfaire sans réfléchir les inclinations de son corps, on examine la situation pour savoir si celles-ci sont raisonnables. L'examen avant de suivre est la sagesse Au contraire, pour le fou, le corps n'est plus du tout sous l'emprise de l'âme. Le corps a pris définitivement le dessus sur l'âme, avec son corollaire la raison. [...]
[...] Magnanimité; âme, c'est-à-dire grande âme. Ce beau mot ne désigne nullement un être, mais toujours une action. ALAIN, Définitions Il s'agit pour Alain de donner une définition de l'âme et par là même de montrer la tension qui existe entre l'âme et le corps. Alain contredit l'idée selon laquelle le corps aurait un pouvoir supérieur à l'âme et affirme an contraire l'idée cartésienne du libre arbitre . Nous pouvons alors nous demander quelles sont les conséquences pour l'existence humaine de cette lutte incessante de l'âme et du corps. [...]
[...] l'âme, c'est ce qui refuse le corps Le corps a des besoins, des désirs qui peuvent être contraints par l'âme. Ainsi Alain donne des exemples sur la lutte qui se produit en nous de façon perpétuelle. L'âme est ce qui refuse de fuir quand le corps tremble : Quand le corps à travers des sensations, ici, la peur nous ordonne de nous sauver devant le danger, l'âme, ici le courage, nous amène à prendre la décision de nous ressaisir, d'affronter l'inclination du corps. [...]
[...] Alexandre à la traversée du désert reçoit un casque plein d'eau, il remercie et le verse par terre devant toute l'armée Par sa réaction magnanime, Alexandre a fait parler son âme mais ce n'est pas lui qui est magnanime, c'est son action qui l'est. Ce beau mot ne désigne nullement un être, mais toujours une action L'idée d'Alain est donc que la conscience n'est pas une donnée permanente de l'existence et qu'elle se voit principalement dans l'action. Alain définit donc l'âme de l'homme comme le résultat de son action dans le monde. On n'est pas une idée de soi : il faut mettre cette idée à l'épreuve de ses actes car nous sommes au monde. [...]
[...] COMMENTAIRE DU TEXTE D'ALAIN Texte commenté : L'âme c'est ce qui refuse le corps. Par exemple, ce qui refuse de fuir quand le corps tremble, ce qui refuse de frapper quand le corps s'irrite, ce qui refuse de boire quand le corps à soif, ce qui refuse de prendre quand le corps désire, ce qui refuse d'abandonner quand le corps a horreur. Ces refus sont des faits de l'homme. Le total refus est la sainteté ;1'examen avant de suivre est la sagesse; et cette force de refus, c'est l'âme. [...]
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