Il s'agit de deux dissertations sur les sujets suivants : L'art est-il une fuite hors du monde ? Peut-on dire d'un acte qu'il est contre-nature ?
[...] L'art est-il une fuite hors du monde ? Introduction Amorce : « En art point de frontière. ». Cette phrase d'Hugo extraite de Tas de pierres, illustre une spécificité, apparente au moins, de l'art : la liberté de l'exercer sans limites. Art sans limite, c'est-à-dire sans limite normative, ou même intellectuelle. Dans ce cadre, l'art peut tout, et l'art doit tout faire, parce qu'il semble que c'est par cette liberté qu'il est vraiment lui-même. Les seules limites seraient alors celles matérielles, les outils que l'artiste peut utiliser, ceux-là dépendant du monde « réel ». [...]
[...] Elle n'est pas une fuite mais une intégration puissante dans le monde. B. Argument : les choses sont d'autant plus vraies qu'elles prennent un sens dans le monde sensible, tout comme l'on comprend une théorie lorsqu'on l'expérimente. Ainsi, l'art, en tant qu'il est acte du sujet, possède plus de réalité que son inspiration, la nature. On se rapproche du monde et de sa réalité par l'art. Hegel, cours d'esthétique transcendantale. Peut-on dire d'un acte qu'il est contre-nature ? Introduction Amorce : L'humain se distingue-t-il du reste de la nature ? [...]
[...] Problématique : Comment un acte peut-il être contre-nature, alors que si l'homme a une nature celle-ci semble inexorable et il ne peut pas aller contre elle, et s'il n'en a pas, il n'y a pas lieu de porter un tel jugement sur un acte culturel. PLAN I. On peut dire qu'un acte est contre-nature si l'homme a une nature. A. Argument : Selon les penseurs contractualiste (ici, Rousseau), l'humain a une nature innée, bonne ou mauvaise (peu importe). Sa liberté d'agir lui permet cependant d'aller contre celle-ci. C'est la culture opposée à la nature : l'homme naît bon, la société le pervertit, exposée par Rousseau. [...]
[...] Possible de rapprocher cet argument de l'essai Des cannibales de Montaigne (Les Essais). B. Argument : dans tous les cas, même en comparant l'ensemble des cultures humaines, sans les analyser normativement, on s'aperçoit qu'il existe des invariants, comme la séparation des morts et des vivants, et l'interdit de l'inceste. On pourrait penser que ces invariants quasi-universel justifient l'existence d'une nature humaine : hors ce serait un sophisme, puisque l'argument s'invalide de lui-même. En effet, l'invariant anthropologique est un invariant puisqu'empiriquement il ne varie pas, c'est-à-dire qu'on ne peut pas, à l'échelle culturelle, aller contre lui, pour des raisons de conservation civilisationnelle et biologique. [...]
[...] Platon, Ion, la muse transmet des messages de Dieu jusqu'au poète. B. Argument : Argument anthropologique (Claude Lévi-Strauss) : l'art a un intérêt fonctionnaliste pour les civilisations humaines, il permet de créer des symboles pour réunir un peuple, et par-là d'orienter leur conception du monde réel sur une conception d'un autre monde. L'art est une fuite du monde en tant qu'il sert à la représentation d'un monde suprasensible. II. L'art, une compréhension particulière du monde, et inverse d'une fuite. A. [...]
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