La philosophie est un domaine en proie à de nombreuses idées reçues. En effet, des clichés lui sont associés. Certains ont dans l'idée que la
philosophie est un domaine réservé à une « élite intellectuelle » qui est capable de se soumettre à une série d'interrogations et de recherches à caractère rationnel pour répondre à des questions que d'aucuns pensent être de l'ordre de la métaphysique : Dieu, l'être, l'existence. D'autres pensent à un débat d'opinions comme cela était souvent le cas du temps des sophistes où le but était de persuader plus que de rechercher la vérité. Au vu de toutes ces définitions partielles de la philosophie, ce domaine peut sembler inquiétant dans le sens de se faire du souci, de se tracasser.
Cependant, d'un point de vue étymologique, le terme de philosophie vient du grec « philein » qui veut dire aimer et de « sophia » qui signifie la sagesse et le savoir. De même, le terme d'inquiétude vient du latin « inquietudo » où « quies » signifie repos et « in » étant le préfixe négatif. L'inquiétude peut avoir deux sens. Tout d'abord, celui du tracas et du souci qui est plutôt négatif : en effet, l'inquiétude est un sentiment qui peut s'apparenter au malheur et à l'insatisfaction.
[...] Selon Gabriel Marcel, l'inquiétude vient de ce que nous ne sommes pas au clair sur notre être intime et sur nos possibilités L'inquiétude a aussi un second sens, celui de la préoccupation intellectuelle qui est beaucoup moins négatif et même constructif. L'amour de la sagesse, qu'est la philosophie, n'est-il pas un moyen de pallier cette inquiétude négative ? D'après l'étymologie de ces deux mots, l'idée commune de l'inquiétude et de la philosophie est remise en cause. Il s'agit en conséquence de savoir si la philosophie engendre une inquiétude négative ou si au contraire elle permet de nous inquiéter afin de nous dépasser et de nous construire et ainsi atteindre la sagesse qui nous rendrait heureux. [...]
[...] La philosophie a-t-elle pour fonction de nous inquiéter ? La philosophie est un domaine en proie à de nombreuses idées reçues. En effet, des clichés lui sont associés. Certains ont dans l'idée que la philosophie est un domaine réservé à une élite intellectuelle qui est capable de se soumettre à une série d'interrogations et de recherches à caractère rationnel pour répondre à des questions que d'aucuns pensent être de l'ordre de la métaphysique : Dieu, l'être, l'existence. D'autres pensent à un débat d'opinions comme cela était souvent le cas du temps des sophistes où le but était de persuader plus que de rechercher la vérité. [...]
[...] Se défaire de cette seconde nature représente donc un gros travail intellectuel, qui nécessite de se détacher des certitudes et du sens commun. Transition : si on en arrive à se demander si la philosophie est déroutante pour la quiétude de l'homme, cela montre bien le fait qu'il y a nécessité de changement dans notre façon de penser, que notre quiétude n'est pas totale. philosophie, de par la réflexion qu'elle nécessite, représente une autre alternative pour accéder à une quiétude plus pure qui nous satisfait. II. [...]
[...] 1)Rester dans sa quiétude intellectuelle est un confort pour chacun Aucun questionnement et aucune introspection ne sont nécessaires puisque nos certitudes et notre sens commun sont clairs. Ainsi, ce qu'on croit être juste et vrai n'est entaché par aucun doute, notre assurance intellectuelle est préservée : l'inquiétude intellectuelle n'a pas lieu d'exister. Mais la philosophie nécessite une réflexion, concept qui va à l'encontre de nos certitudes et du sens commun des choses Le sens commun est inné chez chacun, il s'agit d'une opinion indiscutable et ne nécessite pas de réflexion particulière. [...]
[...] La philosophie, l'homme et l'inquiétude sont trois choses liées L'inquiétude, tout comme la quiétude, est un sentiment que seuls les humains peuvent ressentir car il s'agit d'une agitation de l'esprit Seuls les hommes sont pourvus d'un esprit qui leur crée de l'inquiétude par de multiples questionnements et remises en cause Si l'inquiétude n'existait pas, l'homme vivrait dans la quiétude et la monotonie la plus totale, sans remise en cause possible ce qui signifie qu'il n'y aurait alors plus aucune raison de philosopher et de réfléchir Il n'y aurait plus de place pour le doute, le questionnement et donc l'évolution. La philosophie puise son énergie dans l'inquiétude qui est un sentiment propre à chaque homme. Conclusion La philosophie inquiète les hommes et se nourrit de cette inquiétude : la réflexion qu'elle engendre est dérangeante et en même temps attirante car toute personne qui veut être heureuse tend à s'approcher de la sagesse, quitte à passer par des phases de quiétude et d'inquiétude. [...]
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