La philosophie a-t-elle encore une utilité dans notre monde ?

Thèmes abordés

Philosophie, utilité dans notre monde, Platon, Aristote, Freud, Pascal, société de consommation, possession de choses matérielles

Résumé du document

La philosophie existe depuis des siècles et perdure encore aujourd'hui. Nous avons tous déjà au moins entendu parler autour de nous de Platon, d'Aristote, de Freud ou bien encore de Pascal. Puisque la philosophie, réflexion sur la vie, existe depuis tout ce temps, et qu'elle a rendu « célèbres » certaines personnes qui l'ont étudiée, on peut en déduire qu'elle a une certaine valeur, une raison d'exister. Cependant, dans notre monde actuel, on peut douter de sa légitimité. En effet, dans une société où le temps est si précieux et limité, prendre le temps de réfléchir et de se questionner est devenu rare, car inutile aux yeux des êtres humains. Interrogez les gens autour de vous, vous en trouverez peu qui prennent le temps de penser. En effet, aujourd'hui, nous vivons dans une société de consommation où la recherche du bonheur passe avant tout par l'accès et la possession de choses matérielles, ce que la philosophie n'apporte pas.

Extraits

[...] La philosophie ne s'apprend pas, mais chacun peut apprendre à penser. Et pour apprendre à penser, il ne faut pas hésiter à faire quelques efforts. En conclusion, malgré les bienfaits de la philosophie sur l'esprit, et, plus généralement sur l'Homme, sa place peut demeurer incertaine, car elle doit se battre contre la paresse des individus. Ceux- ci confient de plus en plus de tâches aux machines, ce qui peut devenir dangereux pour eux. En effet, à force de ne plus faire les choses par eux- mêmes, ils risquent de perdre leurs savoirs et leurs savoir-faire. [...]

[...] Tant que les hommes existeront, ils auront besoin de la philosophie, car une meilleure connaissance du monde apporte une meilleure connaissance d'eux-mêmes et inversement. Philosopher permet à l'Homme de développer ses capacités intellectuelles et son intelligence, seule chose qui le différencie d'une machine ou d'un animal, car elle suppose la conscience. Dans un monde où le machinisme devient omniprésent, la philosophie peut devenir un rempart contre la robotisation de l'Homme. [...]

[...] La philosophie présente donc des limites. De plus, dans notre monde, d'autres moyens existent pour ouvrir notre esprit. Ceux-ci peuvent paraître mieux que la réflexion pour plusieurs raisons. D'abord, l'être humain est enclin à la paresse. Il calculera donc les coûts et avantages d'une action avant de l'accomplir. L'incertitude de la réponse en philosophie constituera déjà un inconvénient pour lui. Il pourra préférer libérer son esprit en lisant des romans divers en en regardant des documentaires. Cela représentera un double avantage : il ne se fatiguera pas beaucoup et la ou les réponses apportées seront peut- être plus sensées et significatives. [...]

[...] La philosophie suppose donc un effort important et de la concentration. Cet effort peut nous paraître d'une importance considérable par rapport à ce qu'il rapportera. Il est vrai que la réflexion est quelque chose d'abstrait, ce qui peut signifier inutile pour certaines personnes. Il faut aussi prendre en compte le fait qu'il s'agit d'un questionnement incessant qui concerne généralement un problème complexe. Ainsi, la réponse peut l'être également et soulever d'autres questions et doutes. Pour les individus, cela peut s'apparenter à un cercle vicieux qui n'apportera jamais vraiment de réponse à leurs interrogations et qui les laissera insatisfaits. [...]

[...] Il n'y a pas un seul domaine où elle ne peut pas porter sa réflexion. De ce fait, elle n'est pas élitiste, elle ne sélectionne pas les personnes pouvant y avoir accès. Elle est ouverte à tous, et à tout le monde. Son accessibilité est universelle. Que l'on vive en Europe ou en Amérique latine, tout le monde peut réfléchir sur un sujet. De plus, cet exercice ne demande aucune connaissance, ce qui le différencie des matières scientifiques. Il n'est pas discriminatoire et demande le même effort de réflexion au second degré sur des pensées et des discours. [...]