Philosophes, notion, logo, utiliser, base de réflexion
La première définition à laquelle nous pensons lorsque nous sommes devant le mot Logos est le savoir. Pourtant la notion de Logos est une notion complexe et une définition n'est pas aisée à donner. Chaque philosophe de la Grèce antique jusqu'à nos jours, s'étant penché sur le Logos, en tire une définition différente.
Si l'on ouvre un dictionnaire grec ancien, logos signifie à la fois parole et raison, comme si ces deux notions étaient indissociables. Hamann dira à ce sujet « La raison est parole. »
Puisqu'il paraît d'entrée de jeu difficile de définir le Logos, intéressons nous à l'origine de ce mot. Il dérive du verbe Légein et porte la marque de la racine leg-. Ce verbe Legein signifie rassembler, recueillir, ramasser mais aussi enrôler, dénombrer, choisir. Et ce avant même de signifier le langage ou la raison.
Ce mot difficilement traduisible est chargé de sens multiples. Il évoque les idées de langage, de raison et de calcul. Pourtant très tôt, apparaît dans ce mot la notion d'unité et elle a commandée le destin de L'occident pour le meilleur et pour le pire. Michel Fattal sur lequel j'appuierai le plus cette disserte à su, en bon helléniste, distinguer deux éléments de définitions caractérisant le Logos. Il y a un Logos qui sépare les être les uns des autres pour mieux apercevoir leur relation et puis il y a le Logos qui au contraire uni, rassemble, pour qui l'unité vaut mieux que la différence. Le premier Logos est celui de Parménide, Platon et Aristote, le second selon d'Héraclite, des Stoïciens et de saint Jean.
Le logos à donné naissance à la pensée logique, à l'explication scientifique et à l'exploitation technique de la nature. Un des premier sens du mot logos serait « proportion », relations entre les nombres.
Étymologiquement parlant, tous les domaines du savoir porte la racine grecque logos, le savoir pur. Logos est constitutif du mot Epistémologie, « logie », qui vient du grec. Le Logos est également à la base de toutes les sciences. Puisque le Logos est la parole raisonnée de l'homme et que l'homme est un être parlant et raisonnant, le Logos est donc par extension discours et rationalité. Cette rationalité permet à l'homme l'utilisation d'une langue, d'une science. On retrouve épistémologiquement dans la racine des noms de science le mot logos. – logue, - logis, - logique, - logiste. (Par exemple, Cardiologie, Sociologique etc.…)
[...] Selon lui, cette parole théologique, étroite relation entre le savoir et le dire du Dieu se transforme en une union du dire et du penser de l'être. « Il est nécessaire de dire et de penser que l'être est ». Le logos se transforme chez lui en un discours véridique et véritatif. Dans sa pensée le disciple ne doit pas utiliser à outrance l'œil, la langue bavarde qui parle pour ne rien dire et l'oreille de manière aussi abusive que les simples mortels. Il doit utiliser le Logos. Cette parole liée à la raison qui permet aux disciples de prendre des décisions. [...]
[...] De plus le Logos serait plus intelligence que raison. Intelligence car elle est universelle, Etre intelligent c'est avoir en commun, c'est le commun. Du coup l'intelligence est unité, elle suggère l'unité de toutes choses, au même titre que le Logos. Ce qui donc fonde le Logos, c'est Parole et intelligence. Pourtant la notion de Parole n'est pas visible originellement dans le Logos héraclitéen qui se limite à l'idée de « rassembler ». C'est chez les autres présocratiques qui faut aller chercher les rapports du langage et de la pensée dans le Logos. [...]
[...] Les philosophes sous l'antiquité étaient évidement conscient de l'ambiguïté du mot. Pour Chrysippe, cette ambiguïté réside surtout non pas dans le mot lui-même ou sa signification, mais dans son interprétation, sa compréhension par l'interlocuteur. Cette règle philosophique du langage peut être élargit à la langue en général. De son côté, Platon démarre sa réflexion sur le Logos en se demandant quel est le meilleur outil pour « bien juger ». Est-ce l'intelligence, l'expérience ou le Logos ? Pour lui seul le philosophe réunit ces trois qualités. [...]
[...] Platon reprend également les bases de Pythagore et de sa théorie de la nature et de Dieu. Il développe ses idées sur l'ouvrage de dialogue sur l'origine de l'univers : Le Timée. Dans cet ouvrage, Platon explique que Dieu est logos, langages chiffré, mathématique, esprit. Le logos est le langage divin, se réalise dans toutes les formes géométriques, de la vie, de l'univers, dans les sociétés politiques aussi. Tout est chiffre et répond à un ordre de relations entre les chiffres. [...]
[...] Chaque philosophe de la Grèce antique jusqu'à nos jours, s'étant penché sur le Logos, en tire une définition différente. Si l'on ouvre un dictionnaire grec ancien, logos signifie à la fois parole et raison, comme si ces deux notions étaient indissociables. Hamann dira à ce sujet « La raison est parole. » Puisqu'il paraît d'entrée de jeu difficile de définir le Logos, intéressons nous à l'origine de ce mot. Il dérive du verbe Légein et porte la marque de la racine leg-. [...]
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