Le terme philosophie dérive de deux mots grecs : « philein » qui signifie aimer et « sophia » qui renvoie à l'idée de la sagesse. La philosophie désigne donc une recherche perpétuelle et exigeante de la sagesse. Par sagesse nous n'entendons pas seulement ce qui est bien ou mal, le philosophe s'intéresse à toutes les choses que l'homme peut connaître. Selon Emmanuel Kant, la philosophie a pour but de comprendre notre monde, pour mieux s'y intégrer et le transformer, pour que l'homme soit plus heureux dans sa vie (...)
[...] Ainsi d'après l'opinion commune les multiples sciences qui se cachent derrière le terme philosophie sont inefficaces pour transformer l'ordre du monde. Le fait de transformer l'ordre du monde est tout simplement le fait de vivre dans un monde et de se l'approprier. Tous les philosophes sont d'accord sur le fait que la pensée commune donne une signification toute particulière au terme vivre les gens considèrent le fait de vivre comme agir, plus précisément agir sur le monde. Or la philosophie souvent décrite comme étude de la sagesse, débute sur une réflexion. [...]
[...] Nous retrouvons dans cette démarche l'expression reculer pour mieux sauter En effet il est quelque fois plus judicieux de sortir du problème, d'y réfléchir calmement dans un endroit neutre, et une fois la réponse au problème trouvée, retourner au cœur du problème pour le résoudre ; voila donc en quoi consiste la démarche philosophique de Lagneau. Ainsi la philosophie, bien qu'empêchant l'être humain d'agir pendant sa réflexion, lui donne le savoir nécessaire pour mieux comprendre le monde et pouvoir transformer l'ordre du monde. La thèse présentée pas l'opinion commune est que la philosophie empêche les hommes d'agir sur l'ordre du monde. [...]
[...] Les Méditations de Descartes, dont sont inspirées bon nombre de méthodes philosophiques, consistent à douter de tout ce qui se présente à nous comme vrai afin d'atteindre la vérité universelle. Cependant, le commun des mortels est en droit de se demander en quoi une telle recherche acharnée et perpétuelle de la connaissance est utile aux besoins dits vitaux, c'est-à- dire : boire, manger et en quoi, et c'est le point clé de notre sujet, la philosophie nous permettrait-elle de transformer l'ordre du monde ? [...]
[...] [problématique] Dès lors pouvons-nous affirmer avec certitude que philosopher revient à renoncer à transformer l'ordre du monde ? Ou au contraire nous donne-t- elle l'intelligence nécessaire pour faire face aux problèmes du monde ? La pensée commune dirait que philosopher nous détache du monde dans la mesure où la pensée philosophique passe tout d'abord par un retour vers soi, et donc qu'elle nous empêcherait d'agir, de réaliser des actions concrètes. [plan] Nous nous emploierons donc à analyser cette thèse en recherchant successivement quels arguments peuvent la soutenir ; puis nous verrons quelles objections peuvent lui être opposées. [...]
[...] Ainsi nous pouvons considérer que la philosophie en nous détachant du monde nous empêche de transformer le monde. Nous remarquons à présent que l'opinion commune pense que la philosophie est une matière abstraite et inutile si nous avons comme simple vœu de vivre ou plutôt de survivre en subissant la pensée commune. II LA PHILOSOPHIE COMME TRANSFORMATION DU MONDE Selon Jules Lagneau la philosophie, c'est un détachement par la raison d'abord et ensuite un retour au monde En effet la philosophie n'a pas seulement la fonction de nous imposer un travail rigoureux et perpétuel pour découvrir les vérités scientifiques, elle nous permet aussi de mieux nous connaître nous-mêmes et ainsi de nous aider à trouver notre place dans le monde qui nous entoure. [...]
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