« L'homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. »
Cette citation de Pascal nous permet de comprendre la place qu'occupe l'homme dans le monde : il en est à la fois un objet et un sujet. En tant qu'objet, il obéit à des lois physiques, et en temps que sujet du monde, il est en situation, il participe à l'élaboration du Monde. Si l'on ramène cette citation à la vérité, on peut dire que l'homme, qui est « l'être le plus faible de la nature », est donc influencé par tout ce qui est extérieur à lui, ce qui peut occulter la vérité. Mais c'est un être pensant, ce qui implique l'idée de reflexion et de connaissance. L'homme est donc capable, intérieurement, de connaître la vérité et d'y faire face, mais il semble qu'il ne le désire pas toujours. C'est pour cette raison que l'on peut se demander si la vérité est contraignante ou libératrice, s'il est préférable pour l'homme de se cacher la vérité ou de se l'avouer pleinement pour atteindre son but tant recherché : Le Bonheur.
Dans un premier temps, nous allons donc voir pourquoi la vérité peut parfois paraître contraignante avant de nous interroger sur son effet libérateur ...
[...] Mais malgré tout, on peut se demander si le mensonge n'est pas plus contraignant encore que la vérité, si la vérité n'est pas en fait libératrice de tous les maux. Dans cette seconde partie, nous allons donc nous interroger su l'effet libérateur de la vérité et nous allons tenter d'élaborer, simultanément, une parallèle avec la vérité dans son aspect contraignant. Tout d'abord, Kant nous explique qu'il faut toujours dire la vérité car «nier la vérité, c'ets nier l'humanité». Ainsi Agis uniquement d'après la maxime «que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle». [...]
[...] Enfin, la vérité peut apparaître contraignante car elle peut générer des sanctions. En effet, la société punit les menteurs. Ainsi, un homme ayant menti s'interroge sur la nécessité d'avouer par la suite, la vérité. S'opère de ce fait, un calcul coût-avantage issu de la rationnalité humaine, s'il avoue, il subira la désapprobation de la société et de la justice, alors que s'il se tait il sera le seul à connaître son mensonge et il gardera sa place initiale dans la société. [...]
[...] Pour connaître cette vérité, il faut selon Descartes, appliquer le doute méthodique, c'est à dire remettre sans cesse en cause ce que l'on nous dit et ne jamais rien prnedre pour vrai que ce qui apparît si clairement et distinctement que l'on ne peut le nier : c'est l'évidence. Ainsi, l'esprit humain est pleinement libre et ne subit aucune contrainte. La vérité est donc libératrice car elle écarte tous les préjugés et les illusions source d'erreurs et complices du mensonge. En quatrième lieu, «l'homme obéit à une loi naturelle est la droite raison» dit Cicéron et cette loi n'est «pas une invention de l'esprit humain, ni un décret des peuples c'est quelque chose de divin qui gouverne le monde entier». [...]
[...] La vérité a donc été subie par l'homme, elle a rendu de lui une image diminuée que ce dernier a d'abord refusée ou très difficilement acceptée. L'homme aurait sans doute préférer rester dans l'illusion pour ne pas avoir à faire face à ces humiliations. D'autre part, les hommes se sentent plus heureux apparemment quand la vérité parfois très lourde de conséquences, leur est occulté. Ainsi, ils semblent plus heureux quand ils sont sous l'emprise de la passion ou des convictions. [...]
[...] Reste maintenant à savoir, si en pratique, l'homme possède une volonté de connaissance assez puissante pour lui permettre de dominer ses passions, ses illusions et ses préjugés au profit de sa raison qui lui ordonne de choisir la vérité au mensonge. [...]
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