Dissertation de Philosophie ayant pour sujet : "Travailler moins est-ce vivre mieux ?". Des références à Marx, Rousseau, Alain, Platon, Lafargue etc. sont faites.
[...] Le travail vécu précédemment comme entrave car, oui, on vit bien dans le travail contrairement à ce que l'on pourrait affirmer face aux pressions sans cesse grandissantes sur le lieu de travail semble donc aussi capable de création. Démiurgique, il est avant tout produit de l'homme, création d'oeuvres et lui permet donc aussi de se réaliser en tant qu'individu et non plus simple employé manipulé. Travailler moins est-ce pour s'adonner aux loisirs, ce laps de temps réellement épanouissant et sans contrainte ? Le travailleur dans son individualité, parvient-il seulement à vivre au sein de la société autrement que par procuration, par le biais de son outil de production ? [...]
[...] Le bonheur est- il une affaire privée ? III Opposition entre la société du travail et le monde humain a ) Travailler moins et consommer davantage : société du travail selon Arendt C'est à dire triomphe de l'Animal Laborans où tout est gagne-pain. Il n'est pas question d'aliénation du travail. Critique de Marx car le travail fait parti de la condition humaine. Chez Sartre, la condition humaine universelle : quelque soit l'époque, pas de nature humaine mais condition faite d'éléments invariables : être au monde, y travailler, y être avec d'autres, y être mortel. [...]
[...] Ne nous reste-t-il plus qu'à nous désengager de notre profession pour nous sentir humain et respecté à nouveau ? Adorno, lui, ne souhaite pas travailler moins mais bien trouver une conciliation harmonieuse qui n'atomise plus les sphères mais mêle loisir et travail, tout cela pour rendre heureux le travailleur. Cependant, cet accomplissement de soi n'est- il possible que dans les professions intellectuelles où le travail sans maître, perd de ses obligations ? Le travail conçu comme pénible et négation totale du moi dans l'acte productif justifie alors pleinement la vocation de travailler moins. [...]
[...] Travailler = vivre. Platon qui imagine une cité. Qui va-t-on mettre pour ceux qui satisfont les besoins ? On y met toutes sortes d'activité techniques. Cette cité du besoin chez Platon est organisée selon le principe de rentabilité. Compétences qui s'améliorent en se spécialisant. Travail est ainsi meilleur. Cette société est heureuse, saine et végétarienne, il n'y a pas d'esclaves, chacun fait son travail pour l'ensemble. Il n'y a que la satisfaction des besoins du corps. On ne produit que ce dont on a besoin. [...]
[...] Conclusion : Se demander si travailler moins c'est vivre mieux interroge à la fois la nature du travail et celle du bien-vivre. En principe, travailler et bien vivre (jouissance des produits de son travail) sont en équilibres parfaits et non pas du tout proportionnels ou disproportionnels, mais à la condition d'un mode de vie soit infra-humain, soit infra- civilisé. Le véritable enjeu est donc celui de la société moderne et du type de société qu'elle constitue. Bien vivre est-ce s'émanciper totalement du travail ou bien réaliser un idéal individuel contre le bonheur commun ? [...]
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