Le travail en soi a une valeur morale. C'est ce par quoi l'homme s'émancipe de la nature. Il lui permet de dominer ses désirs immédiats, de maîtriser ses passions, de se distinguer de l'animal. En effet, le travail de l'homme contrairement à celui de l'animal est conscient. L'homme travaille pour vivre mais n'obéit pas à une nécessité, à un schéma (...)
[...] On peut affirmer que le travail acquiert une valeur morale lorsqu'il est pénible. Le travail pénal permet de transformer des individus violents et/ou à problèmes afin que leur réinsertion dans la société soit plus évidente«impose une hiérarchie et une surveillance ; en occupant le détenu, on lui donne des habitudes d'ordre et d'obéissance Le travail effectué en prison permet à leur esprit de se focaliser sur une tache précise avec le temps il trouve [ ] un remède certain contre les écarts de son imagination ; lorsque l'esprit s'applique à un objet déterminé, les idées importunes s'éloignent, le calme renaît dans l'âme Le travail est une activité consciente qui permet à l'homme de se libérer de la nature et d'évoluer. [...]
[...] Le travail en soi a une valeur morale, il permet à l'homme de se libérer, cela correspond à ce par quoi il s'émancipe de la nature. Mais en réalité, le travail dans une société capitaliste, soumis aux impératifs économiques, est un travail aliéné. Il change la nature de l'homme, le dégrade et le rend étranger à lui-même. Le travail aliénant n'a pas de valeur morale, il n'a qu'une valeur économique. Il faudrait désacraliser le travail et surtout valorisés d'autres valeurs afin de donner au travail une véritable valeur morale. [...]
[...] Ainsi, pour Weber travailler est un devoir. Chacun doit exercer sa profession avec le même sérieux, en ayant conscience qu'il accomplit la tache que Dieu lui assigne au service des autres hommes le travail est nécessaire à la subsistance de l'individu et de la communauté (l.24/25). Le travail est le lieu de réalisation de soi, de sa vocation sur la Terre au service de Dieu et des autres la divine providence a prévu pour chacun sans exception un métier qu'il doit reconnaître et auquel il doit se consacrer (l.39/40). [...]
[...] Mais le travail a-t-il une valeur morale ? S'il n'a pas uniquement une valeur morale, comment est-il ? Ce sujet s'interroge sur la définition et les finalités du travail et invite à une désacralisation du travail afin de pouvoir réfléchir à une nouvelle conception de celui-ci. Après avoir posé le problème de ce que représente le travail, nous chercherons ce qui permet d'affirmer que celui- ci a une valeur morale puis nous verrons s'il est possible qu'il est d'autres valeurs, voire pas de valeur morale. [...]
[...] Ainsi, dans la société capitaliste, le travail est aliéné, il n'est plus pour le travailleur qu'un moyen de gagner sa vie. Le travailleur est surtout dépossédé réellement de son travail, son travail l'appauvri économiquement mais aussi humainement (texte p168 L'aliénation de l'ouvrier de Karl Marx paru dans manuscrit de 1844). Dans un contexte économique qui privilégie la productivité au dépit des autres valeurs, le travail a essentiellement une valeur marchande. On s'aperçoit alors que le travail dans une société capitaliste a principalement une valeur marchande. [...]
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