Cours de philosophie de terminale sur le travail et la technique construit sur la problématique suivante : Deux discours peuvent être tenus sur le travail : soit on le considère comme une activité inéluctable à laquelle l'homme se trouve condamné pour satisfaire ses besoins, soit comme la manifestation du pouvoir de l'homme sur la nature. Mais peut-on séparer ces deux discours contraires, et opposer la nécessité du travail et la liberté de l'homme ? C'est à cette question que nous tenterons de répondre dans ce cours. Ce cours permet de traiter les questions philosophiques suivantes : Le travail fait-il le malheur de l'homme ? La division technique du travail sépare t-elle les hommes ? Le travail dénature t-il les hommes ? Faut-il redouter les machines ? Est-ce la nécessité qui pousse les hommes à travailler ?
[...] Donc l'automatisation du travail ne va laisser à l'ouvrier qu'une activité de détail répétitive soumise au rythme de la machine et encadrée par elle. (remarque: l'exploitation et l'aliénation du travailleur vaut en dehors des activités productives, dans les services par exemple; dans une entreprise de transport, de restauration, dans la distribution, gestion, dans l'enseignement il y a aussi vente de sa force de travail et collaboration de plusieurs dans la production du service. ) La division technique du travail va se faire non plus en prenant en considération les hommes et leurs capacités mais la machine elle-même. [...]
[...] Enfin ces formes aliénées de travail engendrées contribuent à renforcer le contrôle social du pouvoir politique sur les individus. Un tel travail sacrifie l'individu à la société et devient comme le remarque Nietzsche la meilleure des polices, la meilleurs façon d'assurer la cohésion sociale. C'est pourquoi N se méfait dans Aurore, de tous ces infatigables discours en faveurs du travail et il y voyait une arrière pensée sécuritaire ; l'énergie consacrée au travail est prise en effet sur l'appétit de vivre qui est toujours une menace pour l'ordre établi. [...]
[...] Il n'empêche: ce nouveau rapport précaire au travail est générateur d'insécurité sociale par le rapport au temps qu'elle engendre; et la précarité c'est aussi un certain rapport au temps; car pour maîtriser l'avenir, il faut une certaine stabilité du présent; si on en est privé, c'est la remontée de la vie au jour le jour (qui était la condition générale du peuple au 19) et donc le risque de ne pas maîtriser son destin social. Beaucoup de difficultés actuelles peuvent ainsi se lire en termes de transformation du rapport au temps. La conception que nous pouvions avoir de l'avenir permettait de se projeter. [...]
[...] Travail et technique sont étroitement liés. C'est la technique qui fait évoluer le travail et c'est dans le rapport au travail que la technique prend son sens, (même si petit à petit c'est dans son rapport aux techniques que le travail risque de perdre son sens) . D'ailleurs si l'homme est le seul être qui travaille, si le travail est une activité proprement humaine, c'est parce qu'il fabrique des outils en vue de remplir une fonction déterminé qu'il s'est représenté à l'avance et qui pourront servir ultérieurement alors qu'un animal utilise momentanément un outil et pour un usage immédiat. [...]
[...] II - travail et technique. Le travail comme une relation de l'homme à l'homme : le caractère aliénant du travail. L'homme travaille pour satisfaire ses besoins mais il se trouve aussi dans la nécessité de recourir pour vivre au concours de ses semblables et en particulier il a besoin des produits de leur travail. Examinant l'origine de la Cité, Platon au livre II de la république affirme que c'est la pluralité des besoins de l'individu qu'il est dans l'incapacité de satisfaire seul qui amène les hommes à vivre en communauté et à organiser une division sociale du travail . [...]
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