Nous allons tenter d'expliquer l'article 15 de la question 14 de la Somme théologique. Dans cet article Thomas va défendre un des aspects de la transcendance de la science de Dieu : L'immuabilité. Nous verrons, dans la « réponse » comme dans la partie « objections et réponses » qu'un des leitmotiv de ce sujet est l'augmentation ou la diminution de la science de Dieu. Cela est du au fait que Thomas tente de concilier l'immuabilité de la science de Dieu avec l'absolue liberté divine de la création. Il veut montrer qu'aucune nécessite ne s'impose à Dieu quand à ses créations. Dieu crée librement, il s'agit d'un acte d'amour. La liberté de Dieu transcende celle des hommes. En effet, la liberté humaine est enrôlée dans le temps. L'homme n'est plus maître des actes qu'il a posés dans le passé ...
[...] Thomas va plus loin dans sa démonstration. Il affirme que même s'il y avait des variations dans la volonté divine, cela n'engendrerait aucune variation dans sa connaissance. La science divine n'est pas affectée par l'existence des choses, ainsi, même si la volonté veut augmenter les choses qui existent, cela n'affecte pas la science de Dieu. En effet, il est de la nature de la volonté de Dieu de produire librement ses actes. Sa seule contrainte est d'être en adéquation avec le principe de non contradiction. [...]
[...] En effet, dans la Somme théologique, Saint Thomas se contente de reprendre l'argument de l'identité entre la science de Dieu et son essence. Cet argument est repris par Thomas du De Trinitate de Saint Augustin, qu'il a trouvé dans le livre des Sentences de Pierre Lombart. Dans le De trinitate, nous sommes face à une réelle démonstration de l'invariabilité de la science de Dieu. En effet, Thomas va analyser comment il peut y avoir des variations dans la science et ce par rapport aux différentes propriétés de la connaissance. [...]
[...] On remarque, par exemple, que l'objection trois fait référence notamment à Abélard. C'est lui qui est visé par thomas sous le terme d'anciens nominalistes En effet, Abélard, dans le livre III de la Theologia Scolarium s'interrogeait sur le fait que si Dieu a su que j'allais naître, il sait aujourd'hui que je suis né et ne sait plus que je vais naître. Cela devrait impliquer le fait que la science de Dieu soit variable, mais il n'en est rien pour Abélard. [...]
[...] Nous allons tenter d'expliquer l'article 15 de la question 14 de la Somme théologique. Dans cet article Thomas va défendre un des aspects de la transcendance de la science de Dieu : L'immuabilité. Nous verrons, dans la réponse comme dans la partie objections et réponses qu'un des leitmotiv de ce sujet est l'augmentation ou la diminution de la science de Dieu. Cela est du au fait que Thomas tente de concilier l'immuabilité de la science de Dieu avec l'absolue liberté divine de la création. [...]
[...] Elle est donc immuable. On peut en déduire que la science de vision est également invariable. Du fait que Dieu puisse faire ou ne pas faire quelque chose, Thomas introduit ici la question de la nécessité. Dieu était-il obligé de créer les créatures ? Il distingue, pour ce faire la nécessite absolue de la nécessité conditionnelle. D'un point de vue absolu, il n'est pas nécessaire que Dieu veuille ce qu'il veut. L'on entend par la que le fait que Dieu ait voulut les créature n'était pas nécessaire. [...]
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