Les relations avec les autres parviennent-elles à nous sortir de notre isolement, de notre solitude « morale » ? Autrui peut-il apaiser notre sentiment de solitude ? Nous savons que la communication avec les autres apparaît comme le premier besoin et sans doute le plus impérieux de tous. Pour Aristote, l'homme est un être communiquant et le langage étant une faculté de communiquer, la nature n'a donné le langage qu'à un être qui vit avec les autres.
Pourtant, même si nous pensons que la communication entre les hommes n'est jamais rompue puisque même le refus de communiquer est une forme de communication (et plus qu'une totale séparation, une totale solitude est impossible car nous ne pouvons pas échapper à l'autre puisqu'il est une part de nous-même et qu'il nous est nécessaire), cela n'empêche pas les hommes quelque fois d'être ou plutôt de se sentir seuls, et la communication avec les autres peut ne rien n'y changer [...]
[...] L'intuition est une communication immédiate c'est-à-dire une connaissance intuitive. Pour Bergson, l'intuition est une connaissance instinctive qui appréhende l'objet de l'intérieur, qui permet de se lier à lui, pour Bergson, elle est la sympathie par laquelle on se transporte à l'intérieur d'un objet pour coïncider avec ce qu'il a d'unique et par conséquent d'inexprimable En fait, cette intuition va même au- delà des apparences verbales, c'est-à-dire qu'on va pouvoir connaître l'autre dans le silence. Par exemple, si un individu se sent seul moralement et psychologiquement, une autre personne, par l'intuition, pourrait lui venir en aide c'est-à-dire rompre sa solitude. [...]
[...] Nous venons donc de voir qu'il y a des conditions pour lesquelles la solitude est rompue par la communication avec autrui et d'autres où la solitude n'est malheureusement pas rompue. Nous savons que la communication avec les autres apparaît comme le premier besoin et sans doute le plus impérieux de tous. Pour Aristote, l'homme est un être communiquant et le langage étant une faculté de communiquer, la nature n'a donné le langage qu'à un être qui vit avec les autres. [...]
[...] Lavelle a dit si dans la solitude nous formons l'idée d'une société parfaite avec nous-même, avec l'univers et avec tous les autres êtres, c'est le retour dans le monde qui par une sorte de paradoxe en interrompant cette solitude, la réalise et l'oblige à porter ses fruits Donc en fait, notre recherche de la solitude peut être bénéfique et elle peut être rompue par celui qui était dans la solitude, par ses relations avec les autres, puisqu'elle est volontaire. De plus, la solitude morale peut être rompue par la communication, s'il s'agit de l'intuition. [...]
[...] Au contraire, ce sentiment de solitude peut être renforcée par la communication avec les autres. Prenons l'exemple, d'une personne qui a de graves problèmes personnels, elle se sent seule et la communication avec les autres ne ferait que maximiser sa solitude car chaque individu, chaque conscience est unique, chacun vit et ressent son existence et les choses à sa manière, c'est une vision unique, personnelle, les autres ne pourraient pas comprendre ce qui lui arrive et donc elle se sentirait encore plus isolée. [...]
[...] Cela peut nous amener à nous demander si la solitude est rompue par la communication avec autrui. Les relations avec les autres parviennent-elles à nous sortir de notre isolement, de notre solitude morale ? Autrui peut-il apaiser notre sentiment de solitude ? Dans une première partie, nous verrons à quelles conditions la solitude peut être rompue par la communication avec autrui et dans une deuxième partie, nous tenterons de mettre en évidence les situations ou conditions permettant à notre sentiment de solitude d'être rompu. [...]
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