Cours de Philosophie (niveau Terminale) sur la religion et le fait religieux. La religion est-elle irrationnelle ? Le sentiment religieux implique-t-il la croyance en un être divin ? Un dogme religieux peut-il tenir lieu de règle morale ? La croyance n'est-elle pas une démission de la raison ? Peut-on expliquer le fait religieux ?
[...] L'historicité de ces religions est assurée par la commémoration des moments les plus significatifs de cette histoire du fondateur de la religion ou par le respect de sa parole. C'est pourquoi toutes les religions se manifestent par des rites spécifiques, pratiques collectives et individuelles, ordonnées, hiérarchisées qui traverse le temps profane de temps sacré, où le divin est censé descendre sur terre parmi les hommes. On peut noter d'ailleurs qu'on retrouve des pratiques rituelles hors du champ religieux, exprimant le besoin humain de se donner des repères (rite militaire) ; on parle à ce sujet de religion séculière par quoi s'exprime le besoin qu'a l'homme de ritualiser sa vie pour la charger de sens. [...]
[...] Et on ne peut blâmer personne pour son interprétation dans la mesure où le divin fait référence au sacré c'est-à-dire au supra rationnel et ne peut être qu'objet de foi ou . de non foi. (Les seuls à blâmer seraient peut être ceux dont le comportement s'accorde mai avec la foi . ) - La religion comme interprétation Dieu induit donc une représentation du monde et de 1'homme, impose même. une certaine manière de se représenter le monde et 1'homme et de lui donner une signification. [...]
[...] comme l'être parfait, que ma pensée imparfaite, ne peut forger. L'existence de Dieu ne peut être dissociée de sa pensée: l'existence ne veut non plus être séparée de l'essence de Dieu, écrit Descartes, que de l'essence d'un triangle rectiligne la grandeur de ses trois angles égaux à deux droits, ou bien de l'idée d'une montagne l'idée d'une vallée: en sorte qu'il n a pas moins de répugnance de concevoir un Dieu (c'est à dire un être souverainement variait) auquel manque l'existence (c'est-à-dire auquel manque quelque perfection) que de concevoir une montagne qui n'ait point de vallée On dira que cela ne prouve pas pour autant que montagnes et vallées existent; certes, mais montagnes et vallées, veut dire Descartes, ne se peuvent dissocier l'une de l'autre, au même titre que l'essence (la définition) de Dieu et son existence; Le concept de Dieu inclut en lui l'être écrira Hegel. [...]
[...] Le Christianisme de St Augustin est centré sur l'amour et la joie. Par contre Nietzsche dénoncera une autre interprétation du christianisme, celle qui a selon lui développé le culte de la souffrance, de la frustration et de la culpabilité. Pour Kant comme pour Pascal, l'existence de l'athée est absurde: en effet rien ne vient donner du sens à la pratique du Bien dans un monde où la tendance générale est plutôt du coté du mal; d'autant que bons ou mauvais, c'est la mort qui nous attend. [...]
[...] Cela ne remplace aucun Dieu, cela ne supprime aucun Dieu. Mais aucune religion, ni aucun athéisme ne sauraient, sans cette fidélité-là, être humainement acceptables Alors croire ou ne pas croire. Croire, pourquoi pas mais à condition que ce soit d'une manière non dogmatique. Ne pas croire, pourquoi pas mais d'une manière aussi peu dogmatique. A la question Dieu existe-t-il ? je réponds non dit Comte Sponville, mais je suis un athée non dogmatique: l'athéisme est une opinion, une conviction, pas un savoir. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture