La question est typique du philosophe, s'il est vrai que le mathématicien ne se demande pas ce que sont les mathématiques. La question concerne la nature ou l'essence de la philosophie et nous recherchons une définition, c'est-à-dire la représentation de la nature ou de l'essence d'une chose.
Une piste de réponse pourrait être d'interroger la langue, que l'on considère ici non pas dans sa seule fonction communicative, mais en tant que patrimoine plus ou moins riche : dans sa fonction épistémologique. Il apparaît immédiatement que le français recours au grec pour désigner notre discipline : philo signifiant « désir, amour », et sophie « sagesse ». Ce n'est pas un hasard si c'est justement un mot grec que nous utilisons. En effet la philosophie est apparue en Grèce (VII/VIIIème siècle avant J.-C.). Nous nous attacherons à déterminer ce qu'est la sagesse, ainsi que les raisons qui poussent l'homme à la rechercher : ce pourquoi l'on désire être sage, et enfin si cet état est [...]
[...] L'homme peut-il tout savoir ? On peut reprocher à Descartes son dogmatisme, sa confiance excessive dans les possibilités de la raison humaine. D'une part, cette attitude s'oppose tout particulièrement à l'attitude des sceptiques comme Montaigne. En effet, le scepticisme consiste à douter du pouvoir même de connaissance de l'homme. D'autre part, Kant nous fournit un autre type de réponse : le criticisme qu'il cultive se donne pour tâche de fixer une fois pour toutes les limites du pouvoir de connaissance de l'homme. [...]
[...] En somme : en renonçant à la métaphysique, la philosophie ne renonce-t-elle pas à son but ultime ? Pour Descartes, ma métaphysique est la connaissance des premiers principes. Cependant, cette connaissance n'est pas empirique, contrairement à la connaissance de la nature, et, conformément à son étymologie (méta signifie au-delà elle représente la connaissance qui s'élève au delà de la nature. Ainsi, ce n'est pas en se tournant vers la nature, vers les faits, ni vers l'expérience que cette connaissance est possible. [...]
[...] Ce philosophe distingue en effet entre les phénomènes qui nous sont donnés à connaître dans l'expérience, c'est-à-dire les choses telles qu'elles nous apparaissent, transmises par nos sens et transformées par eux, et ce que ces choses sont en soi, leur nature véritable. Philosophie et Métaphysique La thèse kantienne à le mérite de ménager à chacun sa place. D'un côté, la raison et la philosophie ; de l'autre, la religion. Cependant, la philosophie doit-elle et peut-elle renoncer à la métaphysique, comme il le sous-entend ? La philosophie peut-elle se contenter d'élucider les limites de la connaissance humaine ? Peut-on laisser à la religion le soin de répondre aux questions fondamentales que se posent les hommes ? [...]
[...] Heidegger, philosophe allemand du XXème siècle, interroge dans son ouvrage Qu'est-ce que la Métaphysique ? des sentiments tels que l'ennui, l'angoisse, en tant que ces dispositions affectives possèdent une signification métaphysique : elles confrontent l'homme à la question du sens de l'être, et par suite, la question du sens de son existence. Par conséquent, la métaphysique ne peut procéder sur le modèle déductif ou expérimental des sciences. Ainsi, toute la question est de savoir de quelle manière la métaphysique est possible. [...]
[...] Qu'est-ce que la philosophie ? La question est typique du philosophe, s'il est vrai que le mathématicien ne se demande pas ce que sont les mathématiques. La question concerne la nature ou l'essence de la philosophie et nous recherchons une définition, c'est-à-dire la représentation de la nature ou de l'essence d'une chose. Une piste de réponse pourrait être d'interroger la langue, que l'on considère ici non pas dans sa seule fonction communicative, mais en tant que patrimoine plus ou moins riche : dans sa fonction épistémologique. [...]
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