" Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse à toi-même ", " tu aimeras ton prochain comme toi-même "... Nombre de proverbes ou d'oeuvres littéraires invitent l'humanité à la tolérance envers autrui, tentant ainsi de développer le sentiment d'appartenir à la même espèce.
Cependant, même s'il est vrai que les sentiments humains d'amour, de solidarité... envers certains êtres expliquent le respect qu'on leur attribue, l'on ne peut nier l'existence de la haine envers ces êtres pourtant issus de la même espèce. Dans cette réflexion, nous tenterons premièrement de définir autrui afin de déterminer s'il est mon alter ego ou mon ennemi, pour pouvoir ensuite répondre à la question : pourquoi dois-je respecter autrui ?
La pensée occidentale actuelle est très marquée par la religion chrétienne, notamment pour ce qui concerne les relations entre les hommes. Selon la Bible, Dieu créa le monde, puis l'homme, et à son image. Adam et Eve seraient les ancêtres de tout être humain, ce qui signifie que nous sommes tous frères. Par ailleurs, Dieu, être bon par définition, ayant crée l'homme " à son image ", l'homme est donc forcément bon par nature. Finalement, le christianisme suggère que [...]
[...] De plus, il semble que nous ayons besoin de la reconnaissance de cet alter ego pour survivre. La vie solitaire de Robinson Crusoé dans Vendredi ou les limbes du Pacifique illustre cet argument.L'homme ne vit pas uniquement pour lui, il a besoin du regard d'autrui, regard justement exercé par un métis, considéré par Robinson comme un sous-homme dans l'œuvre de Michel Tournier, afin d'affirmer justement l'égalité entre les êtres humains. L'égalité des hommes semble être acceptée par tous dans notre société occidentale, puisque nous élisons nos représentants politiques, que tous nous avons le droit de vote Nous acceptons donc plus ou moins consciemment la différence de nos semblables. [...]
[...] Aussi devons-nous respecter les néonazis alors que des hommes qu'ils vénèrent ont massacré, déporté des millions d'autres êtres humains ? Doit-on respecter les hommes qui eux-mêmes ne respectent pas l'humanité ? Finalement, au travers de la première partie de cette réflexion il semble que si l'égalité des hommes ne peut être démontrée, le sentiment d'appartenance à une même espèce est bien présent à l'échelle planétaire, même si ce sentiment, cet instinct n'est peut-être qu'un idéal. Peut-être que cette égalité n'existe pas, qu'autrui n'est pas mon alter ego mais mon complémentaire. [...]
[...] Ainsi la chosification évoquée précédemment semble néfaste, et si j'estime que quelqu'un ne mérite pas mon respect, je peux être dabs l'erreur. En outre, affirmer que nous devons respecter autrui semble insuffisant car ne mettant pas en valeur l'effort individuel de chaque homme. Ainsi la réplique de Caïn à Yahvé dans la Genèse exprimant la double faute commise par Caïn, id est le meurtre et le sentiment de déresponsabilité à propos de son frère illustre cette pensée. (-Yahvé : Où est ton frère ? [...]
[...] Chaque homme a tendance à " cataloguer " ses semblables, les classer dans telle ou telle catégorie. L'homme ainsi estimé n'est plus un être humain mais un objet, privé de sa liberté. Avec une nature tellement ambivalente l'on peut se demander pourquoi nous devons respecter autrui. L'on remarque d'ailleurs que l'expression " devoir respecter quelqu'un " est par elle-même surprenante puisque le respect se gagne et qu'il n'est en rien une obligation en tant que valeur morale, un devoir et le risque d'hypocrisie intellectuelle se manifestant par un respect feint est ici présent. [...]
[...] Pour des scientifiques, la vie n'est apparue sur Terre qu'une seule fois, et par la suite, elle s'est énormément diversifiée, ce qui signifie que la vie animale et végétale ont la même origine, tout comme dans la conception chrétienne, mais les scientifiques n'affirment pas que l'homme est bon par essence.Dans cette philosophie, autrui est également mon alter ego. Cependant, la science ne prouve rien : les biologistes n'effectuent que des probabilités. Ils sont quasiment certains de leur théorie, mais n'ont aucune preuve incontestable qui vérifierait leur théorie, analysons désormais les hommes eux-mêmes dans leur globalité. Il semble évident que chaque homme ressent un sentiment d'humanité, une impression d'appartenir à la même espèce. [...]
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