La liberté par l'imagination
Avec l'imagination, on peut être libre à tout instant mais ce que nous imaginons être, n'est pas la réalité. La liberté nécessite des efforts, l'imagination non, donc tout le monde serait libre. Ce qu'on imagine reste encore conditionné par ce à quoi on veut échapper (...)
[...] Elle est ce qui fait agir. L'individu ne repousse pas toutes les actions, mais il ne les accepte pas toutes. L'absence de volonté c'est être dominé par ses passions. Elle ne s'oppose pas à leur réalité, mais à leur multiplicité. ==>Etre libre, c'est savoir que c'est difficile. Ne pas avoir de courage, c'est se plaindre et une plainte c'est une absence d'action. Avoir du courage, c'est ne pas s'abandonner au hasard. On ne se détermine jamais sans raison. Avoir du courage c'est dominer ses passions qui ne sont pas une habitude, elle relève de la volonté. [...]
[...] L'état de choses idéales est la conception d'un bonheur possible mais qui pour l'instant n'est que néant. Mais pour autant qu'on ait l'idée d'un autre possible, on pourra revenir sur notre réalité et juger. L'état de fait n'est pas ce qui s'impose, c'est moi qui le constitue. Il ne tient qu'à nous de confirmer cet état de faits et continuer ou bien de changer de situation. Ce qui est sera ce que je fais, la liberté se réalise comme action dont on connaît l'aboutissement. [...]
[...] Liberté et connaissances : S'il n'y a pas de volonté sans action, de même, il n'y a pas de volonté sans connaissances. L'action n'est jamais arbitraire parce que l'on sait toujours ce que l'on fait. En vérité même l'ignorant n'est jamais sans connaissance il n'est en vérité efficace que parce qu'il a déjà en lui les connaissances nécessaires. On pourrait se méfier de la connaissance parce qu'elle est toujours imparfaite, inachevée. Or on peut très bien avoir une connaissance limitée qui n'est pas pour autant arbitraire mais qui a l'avantage de rendre prudent. [...]
[...] En fait cette morale provisoire est définitive puisque la connaissance sera toujours incomplète. Les actions ne souffrent donc pas de délais ou de retard, il faut malgré tout agit selon des opinions qui sont les plus probables. Il s'agit de "se gouverner suivant les opinions les plus modérées et les plus éloignées de l'excès, communément reçues en pratique par les mieux censés de ceux avec lesquels on aura à vivre". Si on suit ces opinions qui ne sont pas quelconques, c'est parce qu'elles sont les plus utiles pour pouvoir bien vivre. [...]
[...] Comment peut-on faire l'expérience de la liberté ? La liberté comme étant un mot Paul Valéry dans Regards sur le monde actuel : liberté : c'est un de ces détestables mot, qui ont plus de valeur que de sens, qui chante plus qu'il ne parle, qui demande plus qu'il ne répond [ ] mot très bon pour la controverse. La liberté est un mot parce qu'elle serait en elle-même abstraite. Elle peut susciter l'enthousiasme. Elle est réclamée, exigée, recherchée. Elle est de toujours l'objet d'un conflit. [...]
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