La formule a un aspect provocateur à cause du paradoxe : on ne peut pas devenir ce qu'on est déjà. La complexité mystérieuse de la formule semble inverser le cours du temps ou ruser avec la logique pour faire apparaître que derrière l'apparence soumise au devenir il y a un être préexistant, vérité profonde de l'individu qui échappe à la loi du temps. Le paradoxe se fait difficulté morale : comment faire de sa vie d'humain ? soumise au temps- une vie d'être plein ? (...)
[...] conséquence : il est une personne d'un rang et d'une dignité incomparables aux objets, en raison de sa capacité de penser 3. le passage chez l'enfant au stade de la pensée (contemporain de l'usage linguistique de la première personne du singulier) introduit un changement décisif dans son développement. Ce qui est premier selon l'ordre des valeurs, est second selon l'ordre chronologique La possession du Je est un privilège humain. Kant montre ici que posséder le Je dans sa représentation est un pouvoir. Le Je exprime et désigne la conscience de soi. [...]
[...] Ne serait ce pas une illusion rétrospective qui juge a posteriori de ce qui aurait du être ? C'est le sens de ce texte critique élaboré par l'épicurien Lucrèce. Signalons un grave vice de raisonnement [ ] Evite cette erreur et garde toi bien d'y tomber. La clairvoyance des yeux n'a pas été créée comme tu peux le croire pour nous permettre de voir au loin ; ce n'est pas davantage pour nous permettre de marcher à grands pas que l'extrémité des jambes et des cuisses s'appuie et s'articule sur les pieds ; non plus que les bras que nous avons attaché à de solides épaules, les mains qui nous servent des deux cotés, ne nous ont été donnés pour subvenir à nos besoins. [...]
[...] non pas la neutralisation que suis-je ? Conclusion deviens ce que tu es la formule rappelle que chacun nous inscrivons notre être selon plusieurs modalités : l'être/l'apparence, le corps/l'esprit à titre d'exemples notoires, et qu'il y a une forme de sagesse à envisager ces modalités non pas dans une tension frontale , pour ce faire, il faut envisager le Je, le sujet non plus comme figure absolue ( ce qui je suis) mais relative, qui est par distinction, par capacité à produire à partir de ce que le réel offre, de ce que les autres produisent comme effet en matière de sentiment, de décisions qui ont une conséquence sur notre vie etc. [...]
[...] Le clivage concerne alors la tension entre l'activité et la passivité. Mais dans cette opposition, la force du sujet est davantage ambigüe que ne le dit l'analyse grammaticale : parfois le sujet ne conduit pas l'action. Exemple : l'expression, être le sujet d'un roi, c'est-à-dire lui être soumis ou encore, être sujet à des angines qui la encore détermine une qualité sans qu'on puisse intervenir pour la faire disparaître. C'est dire que le sujet n'est pas toujours dans la maîtrise. [...]
[...] Interprétation du devenir : de la puissance à l'acte. Support de connaissance : repère de bac, en puissance / en acte L'acte donc est le fait pour une chose d'exister en réalité ou non de la façon dont nous disons qu'elle existe en puissance, quand nous disons par exemple, qu'Hermès est en puissance dans le bois ou la demi ligne dans la ligne entière parce qu'elle pourrait en être tirée ; ou quand nous appelons savant en puissance celui qui ne spécule pas, s'il a la faculté de spéculer : eh bien !L'autre façon d'exister est l'existence en acte. [...]
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