On confond souvent la liberté d'esprit et la liberté de penser tout ce qu'il nous plaît.
On peut expliquer cela car nous vivons dans une démocratie où la liberté d'esprit est
primordiale. Penser tout ce qu'il nous plaît revient à penser sous l'influence du plaisir et donc de sa sensibilité. La sensibilité est la faculté d'être affecté par le monde extérieur (...)
[...] Penser les choses, ce n'est pas penser tout ce qu'il nous plaît. Il faut distinguer entre le vrai et le faux. Dans la science, il n'y a pas de place pour la passion car nos sens peuvent nous tromper. En effet, on ne peut pas déduire des vérités d'après notre vue à cause de l'effet d'optique par exemple. De même, ce n'est pas parce que le soleil s'est toujours levé qu'un jour il ne se lèvera pas, d'où l'expression jusqu'à preuve du contraire. [...]
[...] Ainsi nous verrons tout d'abord que l'on peut en effet penser tout ce qu'il nous plait d'après la définition de la démocratie. Ensuite nous étudierons les cas où l'on ne peut pas penser sous l'influence de ses sentiments dans des domaines d'opinion tels que la religion ou même la politique. Par essence la démocratie favorise la liberté d'opinion, de penser. On considère par conséquent que penser tout ce qu'il nous plait est nécessaire car c'est un signe de liberté évident. [...]
[...] De la sorte, la raison est faite pour se poser des questions auxquelles elle est faite pour ne pas répondre, ce qui poussa Kant à dire que là où on ne peut plus connaître on peut encore penser Il existe ainsi des domaines où l'on ne peut pas trancher définitivement : la religion, la politique, la morale : ce sont des domaines d'opinion. On est ici dans le monde de la croyance. Cependant cela ne veut pas dire que l'on peut penser tout ce qu'il nous plait. En effet, il existe des croyances raisonnables et déraisonnables. Ainsi Il existe des croyances raisonnables pour croire en Dieu des croyances déraisonnables d'être athée et vice-versa. Pour avoir une croyance raisonnable, on peut suivre Socrate et son apologie du doute. [...]
[...] Le monde doxa représente le monde sensible où l'on trouve des jugements subjectifs, multiples, contingents, Jérémy Rossi Suis-je libre de penser tout ce qu'il me plaît ? 22/02/2009 changeants ; en d'autres mots le faux et le vrai sont mêlés ; c'est le monde de la croyance où l'on est influencé par notre sensibilité, et le monde épistèmê est le monde intelligible où l'on trouve des jugements objectifs, uniques, nécessaires, fixes à savoir qu'il n'y a que le vrai, en d'autres mots c'est le monde du savoir où la raison domine. [...]
[...] 22/02/2009 Suis-je libre de penser tout ce qu'il me plaît ? On confond souvent la liberté d'esprit et la liberté de penser tout ce qu'il nous plaît. On peut expliquer cela car nous vivons dans une démocratie où la liberté d'esprit est primordiale. Penser tout ce qu'il nous plait revient à penser sous l'influence du plaisir et donc de sa sensibilité. La sensibilité est la faculté d'être affecté par le monde extérieur. Or si l'on considère qu'être libre d'esprit c'est faire preuve de détachement c'est-à-dire prendre de la distance à l'égard de soi et donc avec ses sentiments, alors la liberté de penser sous l'influence de sa sensibilité ne serait-elle pas remise en question ? [...]
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