Nous avons déjà étudié le rapport liberté, pensée, conscience. La liberté est coextensive à la pensée (SARTRE), donc sans liberté, pas de faire, pas d'action, puisque la liberté inhérente à la conscience vise à le faire c'est-à-dire l'action en vue de la vérité d'une conscience de soi, du sens que l'homme veut faire être, réaliser. Cette relation liberté, action, vérité, existence, n'est que le fruit d'un long débat sur la réalité de la liberté et sur son caractère essentiel (...)
[...] L'homme demeure libre même si on lui méconnaît toute dignité d'être humain, même s'il est réduit à l'esclavage. Ce qui établit sa liberté en droit et permet de dénoncer son manque de liberté dans les faits, c'est l'injustice de sa situation dans laquelle sa liberté d'action se trouve entièrement empêchée. Et ce n'est qu'un être doué de liberté qu'on peut empêcher d'agir, que l'on opprime, Sartre a dit on n'opprime pas les machines à coudre Donc, quand la liberté d'action est empêchée, ce sont les libertés civiles que l'on ne reconnaît pas, ses droits. [...]
[...] Or La liberté absolue ne peut être effective. Faire ce qui me plaît vraiment, c'est à dire agir selon mes goûts, mes aspirations : je fais alors référence à des valeurs, des idées. Ce deuxième sens apparaît souvent quand on explicite la première formule : la confusion sur la première formule vient du manque de précision. Or, dans la mesure où le deuxième sens implique un choix qui exprime la personnalité toute entière s'impliquant dans la réalisation d'une action, il y a un exercice effectif de la pensée. [...]
[...] Cette liberté absolue s'oppose donc à la pensée consciente et libre. Elle est totale mais elle n'est pas effective ce qui signifie qu'elle n'est pas dans les faits. Et la revendication d'une telle forme de liberté ne peut qu'impliquer l'instauration de rapports de force, donc l'absence de tout rapport à la loi rationnelle. C. Le déterminisme : Principe selon lequel il n'y a pas de fait sans cause, car tout fait est déterminé par d'autres faits dans le règne de la nature, de la pensée spontanée, et, de la pensée inconsciente (cf. [...]
[...] Deuxième exemple : l'affirmation de la liberté peut se développer grâce à la connaissance du déterminisme. Cf. F. BACON : C'est l'ignorance où nous sommes de la cause qui nous prive de l'effet Le pouvoir de la technique manifeste la liberté, en définitive, la liberté permet le déploiement du pouvoir de la pensée puisqu'elle est cette faculté de choisir une voie, un sens que la pensée va explorer, investir. Mais quelle est la nature de ce choix ? Le choix est- il entièrement libre ou bien est - il déterminé par la pensée réfléchie, par la raison ? [...]
[...] Peut-on nier la liberté ? A. Le fatalisme : Le fatalisme nie, en l'homme, la possibilité d'agir, l'autonomie de la pensée : la croyance en la fatalité est une superstition, selon SPINOZA. C'est une idée confuse, irrationnelle, donc non fondée sur l'observation rationnelle des faits, et, déterminée par des sentiments irrationnels : la crainte, l'espérance. Comme toute idée confuse, la croyance en la fatalité entrave la possibilité d'agir, de réfléchir. Donc fatalisme = soumission = rien à penser, rien à faire. [...]
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