Cours de Philosophie relatif aux notions d'état, de société, de droit et de justice. Le cours est construit sur deux axes appuyés sur des citations avec introduction et conclusion détaillée.
[...] Cela sous-entend sur le plan philosophique que la question de la meilleure forme de gouvernement reste irrésolue. Auguste Comte explique à cet égard qu'à un certain moment dans l'histoire, l'esclavage a pu constituer un progrès puisque les prisonniers au lieu d'être tués sur le champ conservaient la vie sauve tout en pouvant garder l'espoir d'être un jour affranchi. C'est ce qui se passait dans l'Antiquité grecque. C'est ce qui s'est produit aussi pour le peuple hébreu lorsqu'ils étaient prisonniers en Egypte. [...]
[...] Lorsqu'on parle de violence légitime, cela ne veut pas dire que l'on excuse la guerre. Cela signifie que dans certains cas, la guerre constitue une décision ultime qui n'est pas mise au hasard ni sous le coup d'une impulsion. La gravité de la société a été pesée : elle est connue et on l'assume. La question de savoir si la guerre est juste est un autre problème : dans l'absolu, aucune guerre n'est juste. Sur un autre plan qui concerne la politique d'un Etat, elle peut se justifier ; mais cette justification reste dans tous les cas relative. [...]
[...] Les plus fragiles ne possèdent pas moins de droit que les autres : cela ne peut être rendu possible que dans le monde de la culture c'est-à-dire dans le monde des institutions. Il est donc impossible de fonder le droite sur la fore. C'est toute la différence entre l'idée de la violence et l'idée d'une institution légitime. La différence entre le droit positif et le droit naturel et la nécessité du second Suffit-il pur être juste d'obéir aux lois et aux coutumes de son pays ? Que se passerait-il par exemple si la loi juridique était injuste ? A quoi par conséquent reconnaît-on qu'une loi juridique est juste ? [...]
[...] C'est la différence entre le droit positif et le droit naturel. Dans les sociétés humaines, la justice prend la forme d'une institution : ce sont bien des hommes qui jugent d'autres hommes ; mais à cet égard, les êtres humains n'ont pas le choix : ils ne peuvent pas se permettre d'attendre une justice divine éventuelle qui, si elle se produisait, n'arriverait de toute façon qu'à la fin des temps, une fois que tout serait accompli. Il faut punir le crime pour que le crime ne devienne pas la règle. [...]
[...] Par définition, le droit s'oppose au fait : les faits se produisent en-dehors de notre volonté. Lorsqu'on dit dans la vie courante qu'il n'y a pas à discuter, c'est un fait. Au contraire, le droit correspond à ce que les hommes ont décidé : il est le produit de la volonté humaine. La question est de savoir à quoi on reconnaît que la loi juridique est juste. Il ne suffit pas en effet d'obéir à la loi pour être juste et morale. Qu'est-ce qui va nous dire par conséquent que la loi est juste ? [...]
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