Cours de Philosophie sur les notions du droit et de la justice.
[...] N'y a t'il pas d'universel que le besoin de morale. l'aspiration à la justice? Mais cette aspiration morale ne donne t'elle pas lieu ensuite à des morales différentes entre lesquelles le droit doit trancher ?ou encore. n'y a t'il pas d'universel que certains principes .liberté. égalité. fraternité, mais dont l'interprétation varie en fonction des situations. de la culture. des idéologies et de l'évolution des mœurs. La justice n'est-elle donc pas toujours imparfaite et pourtant nécessaire afin d'éviter la désintégration de la société. [...]
[...] Ainsi s'explique les tensions toujours possibles entre la justice instituée, celles des lois de l'Etat, dit objectif et du droit subjectif qu'on peut ressentir dans son âme et conscience. Et c'est aussi, ce qui autorise le droit de résistance et de contestation. S'il n'y a pas contestation, il n'y a pas conflit. Pourquoi cette évolution? Parce que les valeurs ne sont vas fixés au ciel de toute éternité. Qu'est ce que l'égalité? donner à chacun selon ses besoins ou selon son mérite? L'égalité des droits suffit elle à établir la justice quand certains sont plus démunis? [...]
[...] On ne naît pas moral, on le devient et c'est autant le travail et la réflexion sur l'ordre politique qui va contribuer à construire la morale que la morale qui va comme si elle était fixé de toute éternité, fonder la valeur de l'ordre politique. Ainsi, il arrive que deux droits se court-circuitent: par exemple, le droit de propriété et le droit au logement: quand des squatters occupent des logements inhabités, cela est illégal et illégitime en fonction du droit de propriété. Mais n'ont ils pas droit au logement? n'est ce pas un droit moral. Entre les deux droits comment décider? [...]
[...] A1ais si un tel Etat est efficace, est-il juste ? et la seule visée de l'efficacité ne contrarie t-elle vas les normes élémentaires de justice ? Certains comme Machiavel mais aussi Hegel (qui varIe d'une légitimité étatique) dévaloriseront la recherche morale en politique ou plutôt la redéfiniront en fonction de la nécessité politique de façon à ce que ce soit finalement l'efficacité qui soit doté d'une valeur morale. Mais rendre moral le souci d'efficacité, n'est ce pas dériver vers l'abandon de toute moralité, ou considérer dès l'abord que le souci moral est peine perdue? [...]
[...] Qu'est ce en effet Que le droit naturel? : le droit naturel définirait ce que l'on doit à 1'homme du fait de son humanité. Mais précisément, cette notion évolue. (cf. l'idée de l'homme chez Aristote: chacun a une nature et une fonction propre et autrui n'est pas mon alter ego: l'esclave n'est pas un citoyen, il n'a pas les mêmes droits: pour Aristote ce qui fonde l 'humanité ce n'est pas le respect des individus mais l'intérêt de chacun à travers celui du tout; le problème est celui de nos places respectives dans la vie sociale et de notre complémentarité Aussi on peut se demander si les règles du droit naturel sont vraiment comme le voulait Kant construites selon les principes de la raison. [...]
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