L'idée populaire inculque à l'individu lambda que sa liberté se trouve bafouée lorsqu'il se soumet à l'obéissance. Cette soumission est en effet celle qui rappelle amèrement l'idée passée d'esclavage. Il est vrai néanmoins que la condition de liberté se forme lorsqu'il y a absence de contrainte de façon naïve et que l'obéissance est une sorte d'assujetion évidente. Donc si l'on en croit cette notion, lorsque je brûle un feu rouge, j'acquière une liberté, mais quelle liberté ? La liberté de provoquer un accident grave, la liberté de tuer, la liberté de périr. Peut-on expliquer où se trouve la liberté lorsque probablement quinze ans durant les quatre murs d'une cellule seront mes seuls compagnons ? Ou encore où se trouve la liberté lorsqu'une éternité durant les six parois de ma sépulture seront mes ...
[...] Prenons un exemple d'une extrême mauvaise foi tiré des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos dans une des lettres de Valmont adressée à la présidente de Tourvelle connue pour son célèbre "Ce n'est pas ma faute" où il délègue toute culpabilité dans le fait que "les choses fanent et se lassent, ce n'est pas ma faute" dans cette lettre de rupture. Ceci est qualifié de mauvaise foi, ce personnage est un salaud aux yeux de philosophes. L'homme est responsable, sa liberté est contrainte et obéissance, contraintes et obéissances sont ses choix. Reprenons une partie de la citation de Dostoïevsky, lorsqu'il mentionne "la liberté vis-à-vis de soi même", cette remarque est particulièrement pertinente dans la mesure où l'homme finalement n'obéit qu'à lui-même, il obéit à sa conscience, donc à ses choix, puis à sa volonté pour atteindre ses buts. [...]
[...] Il s'approprie les contraintes, ce qui en fin de compte ce ne sont plus des contraintes car il en fait le choix. Elles deviennent ses décisions, "la liberté consiste à vouloir que les choses arrivent non comme elles nous plaisent mais comme elles arrivent". La mort de Sénèque illustre ces évidences, au 1er siècle après JC sous l'empire romain gouverné alors par Néron lorsque ce dernier lui donne ordre de se tuer. En tant que stoïque par excellence il s'accorde à respecter cet ordre en se l'appropriant dans sa totalité, son suicide ne sera plus l'ordre de l'empereur mais son désir profond, il l'accepte donc sans la moindre réfutation et s'ouvre les veines à plusieurs reprises avant de décéder. [...]
[...] C'est alors réellement une "liberté vis-à-vis de [lui] même". Quand bien même est démontré que l'on est libre malgré les contraintes dont on croit souffrir; sur le long parcours de l'homme dans la recherche de sa liberté, il ne trouve aucune liberté absolue, une liberté relative certes, et de nombreuses libérations qui sont alors ce pour quoi il avance. Ces libérations mêmes sont celles qui forment son essence, qui le fondent en tant que Vivant au plus large sens du terme. [...]
[...] Cette soumission est en effet celle qui rappelle amèrement l'idée passée d'esclavage. Il est vrai néanmoins que la condition de liberté se forme lorsqu'il y a absence de contrainte de façon naïve et que l'obéissance est une sorte d'assujetion évidente. Donc si l'on en croit cette notion, lorsque je brûle un feu rouge, j'acquière une liberté, mais quelle liberté ? La liberté de provoquer un accident grave, la liberté de tuer, la liberté de périr. Peut- on expliquer où se trouve la liberté lorsque probablement quinze ans durant les quatre murs d'une cellule seront mes seuls compagnons ? [...]
[...] Le choix d'obéissance est-il réellement une renonciation à celle-ci? On assiste alors à la confrontation de deux noumènes celui de l'obéissance et celui de liberté; mais en se penchant sur le sujet dans une seconde partie on établira un "terrain d'entente" entre celles-ci; pour continuer sur une ultime étape de cette progression sur le fait que ces deux notions se trouvent très certainement fusionnelles, dépendantes l'une de l'autre. Dans l'absolu et à première vue les deux noumènes s'opposent, se contredisent, mais pas uniquement au niveau de l'idée mais également tout au long du processus qui le définit. [...]
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