La question de la liberté est inhérente à la philosophie et à l'être humain. Pour l'homme, être libre, c'est être capable d'agir selon sa propre volonté. Cependant, ce qui est étonnant, c'est d'associer le concept de liberté à celui de connaissance. En effet, selon le sens commun, un sage est libre car il détient une connaissance qui lui apporte une certaine plénitude. Cependant, toujours d'après ce même sens commun, l'ignorance est également gage de liberté et d'insouciance. Il y a donc incohérence car il semble totalement illogique que deux personnes adoptant des comportements antagonistes soient toutes les deux vues comme étant libres. Ainsi, on peut se demander si « la liberté finit là où commence la connaissance ». Se poser une telle question revient à s'interroger sur la limite de la liberté humaine et sur la capacité de la connaissance à empêcher ou à permettre la liberté, mais également sur la possibilité de concevoir la liberté comme partielle, et la connaissance comme un outil qui permet de s'en approcher. Le rapport entre connaissance et liberté prend également toute sa dimension lorsqu'il s'agit de (...)
[...] Ça nous permet au moins de prendre conscience de nos mobiles inconscients. Une fois de plus, la connaissance permet d'atténuer les déterminismes humains. On l'a donc vu, les sciences qui étudient l'homme sont obligées de conclure à notre absence de liberté. Il semblerait qu'il n'y ait pas non plus de libre arbitre, c'est-à-dire que l'on est plus la cause première de nos actions. Au contraire, toutes nos actions s'inscrivent dans une série de causes dont notre état actuel en est l'ultime. [...]
[...] En effet, lorsque l'on est un petit enfant, la soif de connaissance qui nous anime nous fait approuver tout ce que l'on entend. On se comporte un peu comme une éponge qui ne dissocie pas la bonne connaissance de la mauvaise, c'est-à-dire, qui ne distingue pas la connaissance des préjugés. Durant la totalité de notre vie, on va donc être soumis à cette censure qui sera le produit direct de toutes les convenances que l'on nous a inculqué. Cela peut conduire à de nombreuses attitudes différentes, cependant, ce qui est le plus classique, c'est de rester dans une situation d'inhibition d'action. [...]
[...] Jusqu'à présent, il semblerait donc que la liberté commence là où commence la connaissance. Dans ce cas là, la liberté pourrait justement résider dans la possibilité de choisir, éclairée par une connaissance des principes de causalité. Après tout, d'après Galilée, le grand livre de la nature est écrit en langage mathématique on devrait pouvoir calculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de même chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. (Nietzsche). Il n'y a donc pas de raison que l'on ne puisse connaître la nature Le problème est de savoir si le domaine de la connaissance est le même que celui de la liberté ? [...]
[...] D'après le sens commun, l'homme, entendons par là l'être humain, se pense comme un être libre. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, il y a une certaine prétention dans cette intuition. L'homme est, d'après Aristote, un animal raisonnable. Il est donc capable d'avoir un regard critique sur lui-même. Or, comment accepter pour un être humain normalement constitué de n'être qu'un pion, dirigé par une force sur laquelle il n'a aucun contrôle. Sa vie n'aurait aucun sens De plus, il y a également le problème de la responsabilité. [...]
[...] Cette recherche du sentiment de plaisir fourni par les circuits de la récompense est donc un autre déterminisme. On doit cela à Henri Laborit, Chapitre VI de La liberté : L'acte gratifiant n'est pas libre, il est même entièrement déterminé On voit donc que d'un point de vue sociologique, l'homme n'est pas du tout libre. Il est déterminé par son milieu social, par la société qui exclu l'échec, par une grille sociale qui lui interdit de concevoir les choses d'une manière différente. [...]
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