Dans quelle mesure est-il injurieux de qualifier un humain d'inconscient ?

Résumé du document

Dissertation philosophique niveau classe de terminale sur le thème de la conscience et de l'inconscient. Le sujet exact est le suivant : Dans quelle mesure est-il injurieux de qualifier un être humain d'inconscient ? Ce document est en fait constitué de deux devoirs : l'un réalisé par une élève de terminale dans le cadre d'un devoir surveillé, l'autre étant une correction, entièrement rédigée, réalisée par un professeur. Ces dissertations peuvent être également très utiles pour approfondir la notion de sujet, au programme en terminale.

Extraits

[...] Ne serait il pas possible que quelque chose en nous décide sans nous, qui nous échappe, même si nous accédons à la conscience de ce qui est décidée? La philosophie, sous l'influence de la métaphysique et du judéo-christianisme a largement privilégié en l'homme le pouvoir de la pensée, s'efforçant d'éliminer de la conscience le rôle de toute influence extérieure, et principalement le rôle du corps de manière à rendre la pensée et la conscience transparentes. Mais n'est ce pas oublier que l'homme n'est pas qu'une raison, qu'une mécanique pensante qu'il vit dans certaines conditions dont il na pas nécessairement la maîtrise et qui peuvent donc expliquer ses actions, qu'il a un corps, des sensations, des sentiments, un cerveau dont la science actuelle d'ailleurs met en relief l'importance dans nos décisions, mais dont déjà Spinoza, de manière moins scientifique, mais tout aussi théorique avait montré les puissances? [...]

[...] Aussi Alain a-t-il sans doute tort de considérer que l'inconscient freudien constitue une excuse inexcusable . Si donc, la responsabilité des actes du sujet doit être étudié, voire atténué en fonction de certains paramètres, il n'en reste pas moins que l'homme doit rester et se penser comme un sujet responsable, c'est-à-dire qui, doit avoir le courage de reconnaître, de rendre raison de, de répondre de . Aussi nous terminerons en disant qu'il faut se considérer comme responsable pour devenir de plus en plus conscients, mais que par ailleurs toute condamnation »doit être porté avec vigilance et après étude de l'être humain mis en cause. [...]

[...] La conscience ne peut pas empêcher l'inconscient. Selon Freud, l'inconscient se manifeste sous la forme des lapsus, des rêves, des actes manqués et cherche sans cesse à reparaître. L'inconscient est une puissance active qui invente toujours des stratégies nouvelles pour revenir sur le devant de la scène de la conscience. C'est donc définir le sujet comme pris au cœur d'un conflit difficile à gérer entre les forces inconscientes de nos désirs et les exigences sociales auxquelles le moi aussi est soumis. [...]

[...] DISSERTATION PHILOSOPHIQUE DE TERMINALE Sujet : Dans quelle mesure est-il injurieux de qualifier un être humain d'inconscient ? Devoir réalisé par une élève de terminale : Quelqu'un d'inconscient est celui qui ne maîtrise ni ses actes ni ses paroles, qui ne peut se contrôler. On pourrait donc dire dans un premier temps que traiter quelqu'un d'inconscient sonne comme un reproche. Mais l'inconscient ne fait-il pas partie de nous ? La conscience a-t-elle la possibilité de dominer quelquechose dont précisément elle n'a pas conscience ? [...]

[...] Sartre quant à lui critiquera fortement l'inconscient. Comment peut-on censurer certains désirs et en permettre d'autres s'il l'on n'est pas conscient ? Il est vrai que plus on définira le sujet comme étant la cible des forces qu'il ne peut pas contrôler plus il paraîtra innocent et à l'inverse plus le sujet sera défini comme un être libre, plus il paraîtra coupable. Ce qui est certain c'est que l'inconscient ne doit pas servir d'excuse à nos comportements irresponsables. L'être humain est caractérisé par cette dualité entre l'inconscient et le conscient. [...]