Afin d'appréhender la conscience psychologique, il nous suffit d'évoquer l'expérience quotidienne du sommeil, c'est-à-dire la perte de conscience, et mieux : de l'inconscience, qui est donc un état de la conscience. Perdre conscience signifie ne plus être présent à soi et au monde. De plus, la conscience psychologique est en réalité susceptible de degrés : on est plus ou moins conscient, inconscient. Par exemple, lorsque l'on somnole, on a une conscience vague du monde, que l'on perçoit grossièrement. Peut-on perdre totalement conscience ? (...)
[...] La voix de la conscience paraît manifestement pervertie quand on écoute certains criminels qui prétendent agir au nom de leur conscience. Par exemple, Hannah Arendt, dans Eichmann à Jérusalem, témoigne de cette perversion lorsqu'elle écrit : cela est triste à dire, et même très désagréable : l'attitude sans compromis adoptée par Eichmann dans les dernières années de la guerre lui était probablement dictée, non par son fanatisme mais par sa conscience même Ce n'est donc pas le fanatisme, une passion aveugle qui le guidait, mais sa conscience qui est pervertie au point que faire le mal était devenu un impératif moral. [...]
[...] Rêver, signifie réaliser ses désirs d'une manière détournée cependant, en les transformant et en dissimulant les affects moralement inacceptables. En effet, l'essentiel de nos désirs, comme de nos sentiment sont moralement inadmissibles, puisqu'ils s'organisent à partir de ce que Freud appelle le complexe d'Œdipe. Ainsi, l'interprétation des rêves consiste à découvrir derrière leur contenu manifeste, son contenu caché, refoulé : sa part d'immoralité, repoussée dans l'Inconscient par la censure. Le contenu manifeste est donc un déguisement du latent qui permet au désir de se réaliser tout en contournant l'obstacle de la censure. [...]
[...] Peut-on perdre totalement conscience ? Première approche, premiers problèmes La voix de la conscience Parmi les multiples questions que soulève la conscience, nous pouvons retenir trois d'entre elles : tout d'abord, on peut se demander si la conscience morale est le propre de l'homme, puis, si les prescriptions de celle ci sont universelles, et enfin, si la conscience n'est pas susceptible de perversions. Tout homme possède-t-il une conscience morale ? N'y a-t-il pas d'autres êtres dont la conduite serait susceptible d'une évaluation morale ? [...]
[...] Au contraire, dans le remords, l'on a conscience d'avoir mal agit, et cette conscience concerne notre propre valeur morale. Afin d'appréhender la conscience psychologique, il nous suffit d'évoquer l'expérience quotidienne du sommeil, c'est-à-dire la perte de conscience, et mieux : de l'inconscience, qui est donc un état de la conscience. Perdre conscience signifie ne plus être présent à soi et au monde. De plus, la conscience psychologique est en réalité susceptible de degrés : on est plus ou moins conscient, inconscient. Par exemple, lorsque l'on somnole, on a une conscience vague du monde, que l'on perçoit grossièrement. [...]
[...] Nous pouvons concevoir, dès lors, la difficulté rencontrée par Descartes lorsqu'il définit l'âme et le corps, conformément à sa conception dualiste de l'homme, comme deux réalités, deux substances radicalement distinctes. En effet : comment comprendre qu'une idée, un vécu de conscience puisse entre en relation avec le corps, voire provoquer en tant que cause un phénomène physique en tant qu'effet ? Par exemple, une décision, qui ne s'opère ni ici ni là est capable de provoquer un mouvement du bras : je décide de lever le bras. Par quels mécanismes cette décision provoque-t- elle une conséquence physique ? Inversement, une blessure, un phénomène corporel provoque une douleur moralement éprouvée. [...]
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