Quand on est jeune il ne faut pas hésiter à s'adonner à la philosophie, et quand on est vieux il ne faut pas se lasser d'en poursuivre l'étude. Car personne ne peut soutenir qu'il est trop jeune ou trop vieux pour acquérir la santé de l'âme. Celui qui prétendrait que l'heure de philosopher n'est pas encore venue ou qu'elle est déjà passée ressemblerait à celui qui dirait que l'heure n'est pas encore arrivée d'être heureux ou qu'elle est déjà passée. Il faut donc que le jeune homme aussi bien que le vieillard cultivent la philosophie : celui-ci pour qu'il se sente rajeunir au souvenir des biens que la fortune lui a accordés dans le passé, celui-là pour être, malgré sa jeunesse, aussi intrépide en face de l'avenir qu'un homme avancé en âge. Il convient ainsi de s'appliquer assidûment à tout ce qui peut nous procurer la félicité, s'il est vrai que, quand elle est en notre possession, nous avons tout ce que nous pouvons avoir : et que, quand elle nous manque, nous faisons tout pour l'obtenir.
[...] Car personne ne peut soutenir qu'il est trop jeune ou trop vieux pour acquérir la santé de l'âme. Celui qui prétendrait que l'heure de philosopher n'est pas encore venue ou qu'elle est déjà passé ressemblerait à celui qui dirait que l'heure n'est pas encore arrivée d'être heureux ou qu'elle est déjà passée. Il faut donc que le jeune homme aussi bien que le vieillard cultivent la philosophie : celui-ci pour qu'il se sente rajeunir au souvenir des biens que la fortune lui a accordés dans le passé, celui-là pour être, malgré sa jeunesse, aussi intrépide en face de l'avenir qu'un homme avancé en âge. [...]
[...] Dans le deuxième temps nous pouvons regretter de quitter une vie à laquelle on est attaché. On a l'impression que ce serait mieux de vivre plus longtemps. Or, pour Epicure, le bonheur n'est pas à mesurer en quantité mais en qualité. Il dit dans ses maximes fondamentales le temps infini contient la même somme de plaisir que le temps fini, si seulement on en mesure les bornes par la raison »L'idée développée ici est qu'on ne peut pas additionner ou stocker le bonheur. [...]
[...] D'après Epicure, la philosophie doit lui permettre d'être aussi intrépide en face de l'avenir qu'un homme avancé en âge Atteindre le bonheur pour Epicure passe donc par l'évacuation des terreurs qui sont en nous. D'une manière générale, le bonheur se trouve dans le plaisir qui nous rend satisfait. Epicure insiste sur la nécessité de réfléchir longuement à la façon d'atteindre le bonheur. Il dit qu'il convient ainsi de s'appliquer assidûment à tout ce qui peut nous procurer la félicité Epicure nous dit que nous devons nous tourner vers des plaisirs accessibles. Il faut dire que le bonheur se trouve dans une limitation consciente et volontaire des désirs. [...]
[...] Epicure, lui répond que personne ne peut soutenir qu'il est trop jeune ou trop vieux pour acquérir la santé de l'âme. Il faut donc philosopher tout le temps, dès la naissance jusqu'à la fin ou en tout cas dès maintenant. Cette idée de continuité est déjà présente dans la première phrase du texte Quand on est jeune il ne faut pas hésiter à s'adonner à la philosophie, et quand on est vieux il ne faut pas se lasser d'en poursuivre l'étude Les maladies de l'âme sont diverses selon les âges. [...]
[...] Le désir de richesse en est un bon exemple. Dans ses maximes Epicure dit la richesse qui est conforme à la nature a des bornes et est facile à acquérir, mais celle qui est imaginée par les vaines opinions est sans limites Si nous voulons être heureux, il ne faut donc pas chercher à acquérir que ce qui est nécessaire pour satisfaire nos désirs naturels. En ce sens, le modèle de la douleur devient l'insatisfaction liée à des désirs insatiables. [...]
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