Dans son apologie de Socrate, Platon, philosophe grec du IVème siècle avant JC et qui fut disciple de Socrate avant la mort de celui-ci, imagine le discours que son maître, condamné à mort, aurait pu tenir aux juges. Socrate est alors accusé d'impiété et de corruption de la jeunesse car sa pensée est en décalage avec celles de ses concitoyens. Cependant, loin de craindre la mort, il va jusqu'au bout de ses convictions, et on dit même qu'il continua à philosopher avec ses amis après avoir bu la ciguë. Cependant, la conception de la philosophie selon Socrate n'est pas exactement la même que celle qu'on pourrait s'en faire aujourd'hui, en effet, Socrate fondait cette philosophie sur la pratique vécue et non sur la théorie. Il va donc, comme nous le verrons dans notre extrait, occuper son temps à discuter avec ses concitoyens, sans jamais laisser de témoignage écrit. Ici, Platon s'interroge sur les fondements du savoir : quand sait-on quelque chose et sait-on réellement quelque chose comment acquiert-t-on le savoir, comme on semble le croire? Il marque nettement l'opposition entre l'apparence et la réalité dans [...]
[...] Cependant , loin de craindre la mort , il va jusqu'au bout de ses convictions , et on dit même qu'il continua à philosopher avec ses amis après avoir bu la ciguë. Cependant , la conception de la philosophie selon Socrate n'est pas exactement la même que celle qu'on pourrait s'en faire aujourd'hui , en effet , Socrate fondait cette philosophie sur la pratique vécue et non sur la théorie. Il va donc , comme nous le verrons dans notre extrait, occuper son temps à discuter avec ses concitoyens , sans jamais laisser de témoignage écrit. [...]
[...] Il va à cet effet trouver les personnes considérées les plus savantes par la majorité : ici un homme politique athénien. On notera qu'avant son entretien avec cet homme politique , Socrate utilise le terme : passait pour savant l l et non pas savant , ce qui est déjà relativement révélateur des doutes qui pouvaient être les siens quant à la sagacité de cet homme politique. En effet , après son entretien , il oppose radicalement l'apparence et la réalité : cet homme paraissait savant aux autres ,fort nombreux, et surtout à lui-même, mais il ne l'était pas On voit que le paraissait est de l'ordre de l'apparence alors que le était »est bien de l'ordre de la réalité. [...]
[...] Socrate explique ensuite qu'il y a de fortes chances pour que leurs deux savoirs soit aussi erronés l'un que l'autre , mais qu'il a quand même cet avantage de savoir que le sien puisse être erroné , de la mettre en doute , ce que ne fera jamais cet homme politique , ni grand nombre de ses concitoyens , d'où le célèbre je sais que je ne sais rien Pour expliquer cette formule , Platon a recours à une sorte de sophisme guidé par la logique : L'homme politique croit qu'il sait quelque chose ( + ) , or son savoir est infondé ) donc il ne sait rien ) Alors que Socrate ne croit pas savoir ) ce qu'il ne sait pas ( - ) donc il sait quelque chose ) Par la suite, Socrate va voir d'autres hommes politiques qui passaient pour encore plus savants que le premier et en retire la même impression. Socrate a donc , et un peu malgré lui , validé le jugement de l'oracle qui faisait de lui le plus savant des hommes , lui le fils d'un sculpteur et d'une sage femme qui passe son temps à discuter sur les places publiques. [...]
[...] On peut ici rapprocher Socrate de notre espagnol , qui caractérisé par un sens aigu de l'observation et de l'expérimentation , et d'une ouverture d'esprit importante pourra apprendre , alors que l'anglais , qui est à rapprocher des contemporains de Socrate ne vit que pour ce qu'il sait et n'apprendra rien de plus. Mais ce texte nous montre également ( et c'est ce que disait Socrate à ses jeunes disciples) , qu'il faut rester humble par rapport à ce qu'on sait ou ce qu'on croit savoir , et que le simple fait de savoir qu' ne sait rien nous rend plus savant que beaucoup de gens qui croient savoir ce qu'il ne savent pas . [...]
[...] Ainsi , une théorie , quelle qu'elle soit , et même divine ,ne peut lui donner entière satisfaction, tant qu'elle n' a pas été validée par l'expérience pratique . Comme à son habitude, il va donc essayer d'éprouver ce jugement en discutant avec des hommes de sa cité. C'est cette expérience , caractéristique du raisonnement de Socrate , que l'on appelle la maïeutique : ce terme vient du verbe grec maioomai et signifie faire accoucher. Et c'est bien cet art de l'accouchement que pratique Socrate pour essayer , par un habile jeu de questions, d'extraire d'eux le savoir que possèdent ses interlocuteurs. [...]
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