Correction possible du sujet de dissertation suivant : "Peut-on être heureux sans le savoir ?". Cette correction est complète et permettra aux étudiants d'avoir un outil précieux lors de leur devoir maison. De plus cette correction pourra également servir de fiche de révision d'une part pour la méthodologie de la dissertation et de la réflexion philosophique et d'autre part pour les connaissances qu'il est nécessaire d'avoir sur le bonheur.
[...] Un bonheur non conscient de lui-même est un bonheur passif, donc n'est pas un bonheur. Même un projet n'impliquant pas d'activité particulière (rêvasser, par exemple) est étranger à une totale passivité : par exemple, le bonheur de rêvasser en ne faisant rien provient de la jouissance de l'inaction, c'est-à-dire de son redoublement par la conscience. Autre exemple : les personnages de Sade doublent leurs exploits érotiques de longs discours les détaillant et les justifiant. C'est parce que la jouissance érotique est trop brève, trop proche de la non-conscience, qu'il leur faut, pour en être heureux, réintégrer cette jouissance dans leur conscience, et ce par des mots. [...]
[...] Mais peut-on admettre que le bonheur consiste à dormir ou à digérer ? Qui plus est, comme le montre la psychanalyse, c'est précisément l'ignorance, la non conscience qui sont à l'origine de la souffrance et du malheur. L'expression être heureux sans le savoir a un autre sens qui affleure généralement dans les paroles d'autrui (cette expression n'est jamais vraiment l'œuvre du sujet lui-même). Ce que veut dire autrui, c'est que nous bénéficions d'un bonheur que nous ne savons pas reconnaître et qui est objectivement défini et évident. [...]
[...] * Justification de sujet 02 Arguments suggérés 02 Sujet proposé : Peut-on être heureux sans le savoir ? Justification de sujet - Il n'est pas rare que l'on se surprenne à éprouver une vague jalousie à l'égard d'un enfant endormi ou d'un chien avalant sa pâtée : en voilà qui sont heureux ! Mais le savent-ils ? En comparant notre situation (nos soucis, nos préoccupations, tout ce qui nous empêche d'être heureux ) à la leur, nous semblons admettre qu'il serait possible d'être heureux sans le savoir, c'est-à-dire sans en prendre conscience, alors même que c'est bien parce que nous en avons conscience que nous déplorons nos difficultés. [...]
[...] En clair, le bonheur est défini en fonction d'un projet personnel qui est précisément l'œuvre de la liberté. Mais qui dit projet suppose nécessairement que l'on a conscience. Un bonheur non conscient de lui-même n'est pas un bonheur, dans la mesure où le projet détermine un certain nombre de buts ou d'attentes, d'actes à effectuer, de réussites espérées, en fonction desquelles je vais juger si je suis ou non heureux. Par conséquent, je ne puis être authentiquement heureux sans le savoir. Cf. la définition de Misrahi : le bonheur suppose la conversion à la réflexion. [...]
[...] Le bonheur désigne alors un accord, une harmonie, entre notre être et ce que propose le monde, de telle sorte qu'être heureux signifie connaître un état de plénitude et de satisfaction telle que la conscience elle-même soit comme abolie. Spiritualités orientales ? Pour être heureux sans le savoir, il faut admettre que ce qui est nécessaire à notre être peut être ignoré, ce qui présente l'avantage de ne provoquer en nous aucune frustration. Mais définition négative du bonheur : être heureux = ne pas être malheureux, c'est-à-dire frustré. [...]
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