Mais avant ...
[...] L'art rend-il meilleur ? L'art rend-il meilleur ? Cette question nous amène à penser les liens étroits qui lient ou ne lient pas l'esthétique et l'éthique. Sont ce des domaines connexes ? Voilà peut être la réelle question. L'art est-il autonome de la morale ? En plus de cela, il nous faudra pour répondre à la question se demander ce qu'est vraiment l'art. Est-ce, comme on l'entend souvent, ce qui est beau ? C'est ce que nous tenterons de voir en premier lieu. [...]
[...] Cela revient à se poser la question : faut-il juger l'artiste uniquement sur son œuvre ou également sur sa vie ? Nous considérons donc que, premièrement, l'artiste n'est pas soumis à une obligation morale, deuxièmement, que si l'art l'améliore, se n'est qu'en fonction de lui-même. Ce n'est pas ici, l'art qui rend meilleur, mais l'artiste qui se bonifie de lui-même. Ce n'est pas comme le spectateur qui est rendu meilleur par la pensée d'autrui, cette dernière se manifestant dans l'art. [...]
[...] Nous est-il permit, dès lors de répondre à la question l'art rend-il meilleur ? Nous pouvons tout d'abord préciser que la réponse à cette question dépend fortement, si ce n'est exclusivement à la définition donnée à l'art. En tant que nous avons défini l'art comme un moyen de communiquer des sentiments entre les hommes, et classé l'art sous trois catégories (art à contenu moral, art neutre et art commercial), nous sommes obligés de répondre par la négative. Mais si nous transformons l'universelle en particulière, c'est-à-dire, si nous nous posons la question l'art peut-il rendre meilleur ? [...]
[...] L'on ne peut être rendu meilleur par soi même. Mais quelle est la valeur morale dont nous parlons ici ? Nous entendons par moral l'ensemble des jugements concernant les mœurs. Généralement la morale englobe d'avantage les mœurs positives que négatives. Elle peut également être comprise comme la règle permettant la bonne pratique des actions dites morales. La morale peut se fonder sur des textes. C'est notamment le cas de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, aujourd'hui dominante en occident, mais cela peut également être un texte religieux (bible, coran, etc.). [...]
[...] L'art n'est pas ici défini par son contenu, mais par son effet sur le spectateur. Il n'est pas non plus ici question de plaisir comme on l'entend souvent puisque l'émotion transmise peut à la fois être positive, joyeuse, comme c'était le cas du tableau de Renoir ou négative, par le biais d'une histoire triste ou effrayante. Nous n'insinuons pas par là que les œuvres gaies soient toutes issues de la peinture, etc. Chaque genre artistique peut communiquer l'ensemble des émotions possibles. [...]
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