La philosophie, qui a pris forme en tant que telle (non qu'elle n'existât pas avant) dans l'antiquité grecque au VI siècle av JC : l' « âge d'or de la Grèce », n'est ni réellement une science ni une connaissance, mais plutôt une façon de penser et d' « agir cette pensée ». Et en 25 siècles, si elle n'a que peu changé, c'est la façon que les gens ont de l'aborder qui est fondamentalement différente. La philosophie a su se rendre nécessaire, et ce quoi qu'on en dise, à la société, j'en veux pour preuve les professeurs, écrivains et autres chercheurs qui se multiplie depuis quelque temps. Quoi qu'il en soit, dès que le débat sur l'utilité de la philosophie est abordé, les avis divergent, en allant du sempiternel «ca ne sert à rien » des scientifiques endurcis à la critique des philosophes qualifiés de « doux rêveurs » par les politiques pragmatiques, en passant par ceux qui n'y ont jamais été initiés et qui, de fait, n'y « comprennent rien », ou bien encore ceux, qui, à l'instar de Lucien dans son Icaroménippe, dénoncent le charlatanisme des prétendus philosophes ainsi que le décalage perçu ente leur doctrine et leur comportement. La philosophie a-t-elle donc réellement une utilité, et si oui (toute chose a une raison d'être), quelle est-elle? Nous verrons dans un premier temps comment la philosophie peut être ressentie comme un besoin, puis ses diverses applications à travers la métaphysique, la morale; et enfin quelle est sa véritable utilité, si l'on peut toutefois parler d'utilité matérielle et pragmatique, en la reliant à l'essence même de [...]
[...] Mais là philosophie ne va-t-elle pas au-delà ? Certes, elle n'apporte pas de réponse concrète ou de solution pragmatique (d'autant plus que, comme nous l'avons déjà dit, chacun est libre de penser comme il veut, mais l'apport de la philosophie au niveau de la pensée est considérable, et voilà sa véritable utilité : la philosophie privilégie l'interrogation à la foi aveugle, elle relève plus d'une façon de penser que d'une pensée, encore une fois elle va privilégier l'attitude vis à vis du contenu que le contenu lui même, on peut lui donne diverses appellations, comme l'esprit critique, le doute . [...]
[...] A quoi sert donc la philosophie, si l'influence comportementale n'est pas réellement de la philosophie en tant que telle ( même si l'on s'en approche)? Ne sert-elle à rien d'autre qu'à parler pour ne rien dire, à disserter sans fin sur un sujet sans progresser, en tournant en rond, comme on peut l'entendre dire ça et là ? On pourra également lui reprocher le manque d'arguments d'autorité : chacun étant libre de ses pensées et pouvant avoir son point de vue, on peut presque affirmer n'importe quoi sans que personne y trouve rien à redire (dans le cadre du débat sur la peine de mort par exemple), ou disserter pendant des heures sur un sujet pour arriver à la conclusion que chacun agit en fonction de ses besoins. [...]
[...] La philosophie a-t-elle donc réellement une utilité, et si oui (toute chose a une raison d'être), quelle est-elle? Nous verrons dans un premier temps comment la philosophie peut être ressentie comme un besoin, puis ses diverses applications à travers la métaphysique, la morale et enfin quelle est sa véritable utilité, si l'on peut toutefois parler d'utilité matérielle et pragmatique, en la reliant à l'essence même de la philosophie. La philosophie (aimer la sagesse) est parfois un moyen d' échapper au monde et à sa cruauté, et c'est sa première utilité . [...]
[...] C'est par exemple le cas des ermites qui fuient l'atrocité des hommes pour se retrancher dans un monde de pensée et de réflexion. C'est également ce qui arriva à Zadig dans l'œuvre de Voltaire : après avoir été injustement condamné, celui-ci préféra se réfugier dans la nature et apprendre la philosophie. Mais plus près de nous, dire de quelqu'un qu'il est philosophe revient à dire qu'il relativise et prend des distances par rapport à des évènements qui lui sont arrivés. [...]
[...] Là encore, la philosophie est utile. Elle intervient aussi dans le domaine de la logique, la science du raisonnement objectif, dont le but est l'abstraction de la matière pour adapter les raisonnements à n'importe quelles propositions (on distingue le valide du vrai). C'est également le cas en ce qui concerne l'esthétique, qui va essayer de définir le concept du beau et le concept de l'œuvre d'art (on distinguera esthétique d'art, le concept du beau n'étant pas beau, et celui de l'œuvre d'art n'en étant pas une), et qui est généralement considéré comme une partie de la philosophie, au même titre que les sciences que nous avons énoncées précédemment. [...]
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