Le phénomène de classe

Résumé du document

Pendant des siècles, la population française a subi (connu) (a reposé sur) le phénomène de classe, et l'on se souvient de nos paysans analphabètes totalement méprisés et oubliés des gens de cour et des bourgeois. L'industrialisation avec le gonflement de la classe ouvrière, parfois regroupée dans des "ghettos", a fait durer cette ségrégation au sein des différentes classes sociales. La fin du XX° siècle semble vouloir faire disparaître cette notion de classe. L'on peut s'interroger sur la réelle possibilité de voir vivre les gens entre eux en faisant abstraction de leur classe sociale ou de leur culture. Si cela semble réalisable dans bien des cas, notamment chez lez jeunes générations, il demeure parfois des cas où les relations sociales ou professionnelles reposent sur cette distinction (...)

Extraits

[...] Même si, grâce à l'école, les mélanges des publics scolaires se fait bien sans distinction de classe, il arrive un moment où l'éclatement se fait. A partir des études post-bac, puis des choix de profession, l'ancien élève de lycée professionnel n'a plus grand chose en commun avec l'étudiant en droit ou en architecture. De plus, leurs fréquentations auront changé, leurs lieux de rencontres aussi. Il n'est pas évident que les amitiés de lycées survivront à une telle différence d'avenir professionnel. [...]

[...] Et s'il est vrai que la décentralisation des biens culturels a permis à tous d'accéder aux musées, aux expositions, aux concerts, longtemps réservés à une classe sociale privilégiée, l'on ne peut s'empêcher de constater que dans bien des cas, les spectacles ou manifestations offerts regroupent un public assez homogène et peu diversifié. Il ressort que notre mode de vie ayant beaucoup évolué, les relations humaines l'ont emporté bien souvent sur les considérations de classe ou de caste. La diversification des lieux de rencontres et le mélange des jeunes populations en ont été des facteurs bénéfiques. Il reste cependant des cas où cette notion joue encore dans les rapports entre les êtres, surtout lorsque apparaît une relation hiérarchisée. [...]

[...] Les loisirs permettent largement les rencontres entre jeunes de différents horizons, quelle que soit la classe professionnelle de leurs parents. La multiplication des biens et outils culturels dans les communes (médiathèques, bibliothèques, écoles de musiques et d'art, etc.) rendent possibles un brassage de gens très différents, du point de vue de la profession ou des acquis culturels. En rendant l'école obligatoire et gratuite jusqu'à l'âge de seize ans, l'on a réduit l'écart entre les privilégiés qui avaient beaucoup et qui pouvaient se payer des études, et ceux qui n'avaient rien et qui quittaient l'école à quatorze ans pour aller travailler. [...]

[...] La fin du siècle semble vouloir faire disparaître cette notion de classe. L'on peut s'interroger sur la réelle possibilité de voir vivre les gens entre eux en faisant abstraction de leur classe sociale ou de leur culture. Si cela semble réalisable dans bien des cas, notamment chez lez jeunes générations, il demeure parfois des cas où les relations sociales ou professionnelles reposent sur cette distinction. La notion de classe repose principalement sur l'appartenance professionnelle ou culturelle d'un groupe. L'on parle de classe prolétaire ou ouvrière, de classe moyenne, de classe aisée. [...]

[...] Le système associatif est aussi un bon moyen qui a permis de "dépasser cette notion de classe". Les adultes qui prennent en charge des structures culturelles ou de loisirs dans une commune accueillent des adhérents de tout bord, et de tout horizon social, et que ce soit un jumelage ou un club de bridge, les rencontrent s'y font sans souci de classe. S'il est vrai que la négation de la notion de classe apparaît nettement chez les jeunes, et à l'intérieur des groupes d'adultes impliqués civiquement, il est difficile d'oublier cette notion de classe dans des situations professionnelles précises, ou dans un environnement culturel très particulier. [...]