Echécrate demande à Phédon de lui raconter la mort de Socrate et il s'étonne qu'il y ait eu autant de temps entre le jugement et le moment où il a bu le poison. Phédon lui explique comment le sort a voulu que les choses se passent ainsi et il accepte avec plaisir de raconter les derniers moments de Socrate. Il commence par décrire le sentiment étrange qu'il ressentait : il n'éprouvait aucune pitié pour Socrate, qui semblait se réjouir de son sort, mais il n'était pas non plus heureux, comme il pouvait l'être en faisant de la philosophie. Puis il se lance dans le récit du dernier dialogue de Socrate avec ses amis (...)
[...] Celles qui se situent entre les deux y sont jetées pour un certain temps. Enfin, les âmes exceptionnelles sont conduites à la surface de la Terre et elles y vivent sans corps pour l'éternité. Les âmes qui ont réussi à se purifier grâce à la philosophie se trouvent dans ce cas. Voilà donc pourquoi Socrate pense qu'il est important de bien se comporter dans le monde des vivants et, même si le mythe n'est pas vrai en tous points, cela vaut la peine de s'y attacher. [...]
[...] Elle est donc immortelle. Or, si nous admettons que l'immortel est indestructible, alors l'âme, à l'approche de la mort, s'enfuira pour lui laisser la place, puisqu'elle ne peut être détruite. Il faut par conséquent prendre soin de l'âme pour qu'une fois mise à nu, ses qualités lui permettent d'être bien traitée en Hadès. Le mythe (107a-115a) En évoquant les lieux qui se trouvent sous la Terre, Socrate suscite l'envie chez ses compagnons d'en apprendre plus sur ces lieux. Il raconte alors le mythe selon lequel les humains n'habitent pas réellement à la surface de la terre, mais dans un creux. [...]
[...] Mais Simmias veut savoir en quoi consiste l'acte de se ressouvenir. Socrate explique que tout savoir consiste à se remémorer une idée déjà connue par notre âme. Par exemple, quand nous jugeons que deux cailloux sont égaux, ou deux bouts de bois, c'est parce que nous les rapportons à la notion d'égalité en tant que telle ; or, l'essence de cette notion n'est pas perceptible dans le monde sensible, c'est donc bien que notre âme en a eu la connaissance en un autre lieu. [...]
[...] Mais en lisant son livre, il s'est rendu compte qu'en réalité, Anaxagore justifiait bien peu de phénomènes par l'intelligence. Les vraies causes (99c-102a) Socrate a donc décidé de changer complètement d'attitude et de ne plus chercher la cause des choses de manière directe à l'aide de ses sens, mais en faisant usage de sa raison. Il en est arrivé à la conclusion que chaque chose tient sa cause d'un principe idéel dont l'essence est imperceptible pour les sens (le beau, le juste . [...]
[...] Ce qui explique pourquoi Socrate ne craint pas sa mort. Les objections de Cébès et de Simmias (85b-88b) Mais Simmias n'est pas totalement satisfait par le raisonnement de Socrate et lui soumet une objection. Il compare l'âme à une harmonie, une combinaison des éléments opposés (chaud/froid, sec/humide) qui composent le corps, de sorte que l'ensemble demeure en équilibre. Or, il craint, qu'une fois l'équilibre définitivement rompu, par exemple par la maladie, l'âme soit la première à disparaître. Cébès a lui aussi une objection à soumettre : il n'est toujours pas convaincu que l'âme, qui existe assurément avant la naissance du corps, ne peut pas disparaître pas avec lui. [...]
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