Ce document est une dissertation de philosophie, complète et entièrement rédigée qui répond à la question à la question "Peut-on vouloir la vérité pour de mauvaises raisons ?" en argumentant que oui.
[...] Donc, on ne devrait pas pouvoir vouloir la vérité pour une mauvaise raison. Or, si "l'homme est un animal politique" comme l'écrivait justement Aristote dans "Les Politiques", il n'est pas réduit à sa condition animale. De même que Hegel l'expliquait dans "L'Histoire de la raison", ce qui distingue l'humain d'une plante verte est le fait pour l'humain de pouvoir choisir de ne pas se conformer à son programme biologique. L'humain, en ce qu'il dispose de facultés cognitives et de conscience, se fixe une éthique. [...]
[...] Or, vouloir la vérité pour de mauvaises raisons c'est vouloir la vérité pour des raisons subjectives. En conclusion, nous dirons que personne ne peut nier que l'on peut vouloir la vérité pour de mauvaises raisons. Ainsi que l'écrivait Platon au Livre II de "La République" par le mythe de l'anneau de Gygès; ce dernier a voulu la vérité par avidité et par vengeance. C'est limpide et la réponse est que, oui, on peut indubitablement vouloir la vérité pour de mauvaises raisons. [...]
[...] Nous soutenons qu'il est de vouloir la vérité pour de mauvaises raisons, même s'il pourrait nous être opposé le fait que l'homme est également un animal social. Il est poussé à passer des contrats sociaux ainsi que Rousseau le développait dans "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes". L'humain a besoin d'une collectivité d'un ensemble auquel appartenir à en croire la thèse adverse. Cet ensemble définit le standard de la mauvaise raison au fondement du désir de vérité. [...]
[...] Il est possible de simplement désirer la vérité à des fins politiques, comme l'écrivait Machiavel dans "Le Prince", qui se veut être un manuel didactique et honnête de la politique et des rouages du pouvoir. Le fait d'articuler la vérité à un élément conceptuel qui lui est étranger, revient à placer cette vérité au niveau de moyen dans une perspective plus grande encore que sa simple quête. Or, nous disons qu'en fonction de cette fin, la vérité est justifiée; elle l'est pour des raisons subjectives, la perspective selon laquelle elle est démontrée n'est pas pertinent quant au résulat de la démonstration. Donc, on peut vouloir la vérité pour de mauvaises raisons. [...]
[...] Existe-t-il de mauvaises raisons? En partant du principe que la raison, au sens de ce propos, est synonyme de mobile, il est, dès le commencement du raisonnement logique, permis de douter du bien-fondé des `'bonnes'' raisons. Ainsi nous verrons les arguments en faveur de la vérité pour de mauvaises raisons mais aussi les arguments que l'adversaire nous opposerait Nous soutenons que oui, il est possible de vouloir la vérité pour de mauvaises raisons. Au Livre VII de "La République", Platon rapporte les propos de Socrate qui explique l'allégorie de la caverne. [...]
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