Malheur, bonheur, philosophie, fin en soi, bonheur propre, choix délibéré du malheur, homme libre, désirer le malheur, imagination, idéal, heureux, quête du bonheur, vie sage, vie juste, Saint Augustin, La vie heureuse, Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, Autobiographie, John Stuart Mill, utilitarisme, Nouvelle Héloïse, Du côté de chez Swann, Proust, Jean-Jacques Rousseau, épicurisme, stoïcisme, Épictète, Éthique à Nicomaque, Aristote
Le malheur est souvent opposé au bonheur. Le malheur semble faire référence à un état de tristesse dû à une situation déplaisante. De ce fait, il semblerait évident que nous ne recherchons pas le malheur tandis que le bonheur nous attire et que nous le recherchons activement. Cela est d'ailleurs témoigné par le succès actuel des livres de « développement personnel ». Pourtant, il semble que nous persévérons parfois dans notre malheur. Parfois nous nous accrochons à beaucoup de choses qui nous font du mal et, même si nous aspirons au bonheur, c'est en réalité le malheur que nous obtenons. Mais si l'homme aspire vraiment au bonheur, pourquoi alors ne passons-nous pas tout notre temps à réfléchir à la manière dont nous pourrions être heureux, plutôt que nous accrocher à ce qui nous fait souffrir ? L'amant qui aime malgré l'impossibilité que son amour soit partagé, fait-il un acte absurde ? Mais alors peut-on préférer à son bonheur d'autres biens ; cela reviendrait-il à souhaiter son malheur ?
[...] On ne peut donc pas agir, pour être heureux, d'après des principes déterminés (trop vagues). Par ailleurs, agir uniquement en voulant atteindre le bonheur ne serait pas moral. Kant préconise alors d'agir selon l'impératif catégorique (seule et unique morale) tout en espérant que le bonheur vienne comme hypothétique récompense. Le désir d'infini Finalement, le désir infini pourrait avant tout être un désir d'infini et c'est pour cette raison que trouver un bonheur complet est difficile : or, même si toute chose terrestre s'avère décevante, l'homme espère malgré tout le bonheur infini à travers la religion. [...]
[...] UN BONHEUR IMPOSSIBLE À REFUSER Le bonheur comme fin en soi « tous les homme désirent être heureux ». C'est ainsi que le philosophe grec Aristote, dans son Éthique à Nicomaque, parle du bonheur, en l'identifiant avec le but ultime de l'existence humaine. Le bonheur est ce que Aristote appelle Souverain bien, c'est-à-dire un bien ultime, parfait et recherché par lui-même. « Le Souverain bien est de toute évidence quelque chose de parfait ». Le bonheur s'identifie avec le Souverain bien puisqu'il est lui aussi une fin parfaite que l'homme choisit pour elle-même. [...]
[...] Peut-on souhaiter être malheureux ? Le malheur est souvent opposé au bonheur. Le malheur semble faire référence à un état de tristesse dû à une situation déplaisante. De ce fait, il semblerait évident que nous ne recherchons pas le malheur tandis que le bonheur nous attire et que nous le recherchons activement. Cela est d'ailleurs témoigné par le succès actuel des livres de « développement personnel ». Pourtant, il semble que nous persévérons parfois dans notre malheur. Parfois nous nous accrochons à beaucoup de choses qui nous font du mal et, même si nous aspirons au bonheur, c'est en réalité le malheur que nous obtenons. [...]
[...] Or ce dernier état est pour Epictète contraire à l'état de bonheur. Il semble ainsi légitime et naturel de souhaiter et de rechercher son propre bonheur, celui-ci étant non seulement le but de la vie sage mais aussi le but de la vie humaine. Il peut pourtant arriver de s'accrocher à nombre de choses toxiques, qui peuvent aller à l'encontre du bonheur. Comment ce fait s'explique-t-il si le but de l'existence est le bonheur ? Nous nous demanderons alors si le choix délibéré du malheur est possible. [...]
[...] Dans Du côté de chez Swann, Proust raconte l'histoire d'un homme, Swann, tombé amoureux d'Odette un peu par hasard. Il s'avère rapidement qu'Odette le trompe et lui fait croire à tort qu'elle est amoureuse de lui. Or, Swann préfère malgré tout poursuivre sa relation avec elle. Pourquoi alors rester avec elle si cette histoire est porte atteinte à son honneur et le fait souffrir? Pourquoi n'y mettre un terme qu'après de longues années ? Swann semble préférer son amour malheureux au bonheur. [...]
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