"Connais-toi toi-même", telle était l'inscription que l'on pouvait lire sur le temple de la pythie de Delphes. Cette injonction, qui nous commande d'acquérir une connaissance profonde de nous-mêmes, peut paraître à première vue simple à effectuer. Mais pouvons-nous réellement nous connaître nous-mêmes ? Il s'agirait, en ayant pour but la connaissance de soi, de posséder la capacité d'accéder à un ensemble d'informations s'approchant de la vérité, objective, à propos de notre personne en tant que sujet, dans notre double dimension, physique et morale. Avons-nous cette capacité de parvenir à une connaissance de soi réelle, objective ? Ou au contraire, sommes-nous empêchés d'atteindre la vérité par d'autres parties inconnues de nous-mêmes ?
[...] peut alors prendre conscience ne nombreux éléments qu'elle ignorait jusque-là. Elle découvre ainsi que ses symptômes sont directement liés au traumatisme causé par la mort de son père, lors de son enfance. La psychanalyse constitue donc une bonne solution pour en apprendre plus sur soi, et pour contrer les effets de l'inconscient, qui entravent notre quête de vérité. La prise de conscience de la cause de nos désirs et pulsions, facilitée par la pratique de la psychanalyse, permet d'approfondir la connaissance de nous-même. [...]
[...] Elle nous est rendue difficile d'accès par l'existence de l'inconscient, dont le contenu est nous est inconnu, ainsi que par la société, dont les idées véhiculées s'intègrent à ce que nous sommes, rendant impossible la distinction entre ce que nous pensons réellement, et ce que la société nous fait croire penser. Premièrement, l'existence d'un inconscient dont parle Freud remet complètement en question la possibilité d'une connaissance complète de soi. L'inconscient serait l'activité mentale de la partie non-lucide de notre cerveau. Il contiendrait, toujours selon Freud, nos pulsions et désirs refoulés, dont n'a pas voulu notre conscience. Ces souvenirs, mots et représentations sont délibérément ignorés par la conscience. Il peut s'agir d'un souvenir douloureux, traumatisant, que notre conscience préfère oublier plutôt que d'avoir à l'affronter. [...]
[...] Cependant, il existe tout de même des moyens, des solutions pour acquérir une meilleure connaissance de nous-même. Si la connaissance de nous-même est difficilement atteignable à cause de plusieurs facteurs tels que l'inconscient et la société, il est tout de même possible d'en apprendre plus. Il existe des solutions permettant de remédier en partie aux lacunes créées par la partie non-lucide de notre esprit et par la société. Spinoza explique que l'Homme se croit libre par ignorance des causes de ses désirs. [...]
[...] L'influence qu'a la société sur les idées dont nous avons conscience représente également un obstacle. Il existe tout de même la psychanalyse, qui permet de comprendre et de rendre accessible à la conscience les pulsions refoulées de l'inconscient. Cette solution est toutefois à nuancer puisqu'elle ne conduit pas à faire remonter en surface tout ce que contient l'inconscient. De plus, il s'agit d'interprétation de manifestations diverses de la personne, qui ne sauraient être toujours vraies. Peut-on se connaître soi-même ? [...]
[...] Selon Marx, notre conscience serait un produit social. Les idées que nous adopterions, les idées dominantes, les plus répandues, seraient celles de la classe dominante de la société. Ainsi, dans une société capitaliste, l'idée capitaliste serait la plus reconnue, et la plus présente dans les esprits. Comment être certain qu'une même personne, né dans un système capitaliste et prônant le capitalisme, maintiendrait ses idéaux si elle était née dans une société communiste ? Comment connaître la nature profonde de nos pensées si celles-ci sont le produit de la société dans laquelle nous vivons ? [...]
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