Peut-on parler de connaissance métaphysique ?

Thèmes abordés

Connaissance métaphysique, ontologie, gender studies, théorie du déterminisme, aspect empirique, science, sciences expérimentales

Résumé du document

Ces dernières années on constata le développement d'études intitulées les « gender studies », notamment dans les universités de la Ivy league procédant à un processus de « déconstruction » qui permettrait d'analyser les a priori sur les genres ainsi que la répartition sexuée des rôles dans les sociétés occidentales. Est ainsi ici posée la question de la liberté : est-on réellement libres dans nos relations humaines, nos habitudes sont-elles le produit de déterminismes culturels ou au contraire sont-elles biologiques, naturelles ? Cette notion de liberté posant la question d'un éventuel déterminisme est éminemment métaphysique, puisqu'elle pose des questions sur l'autonomie de l'être dans la société. Mais peut-on réellement parler de connaissance métaphysique ?

Extraits

[...] Ces limites sont dites « internes » lorsque l'on s'intéresse aux axiomes, aux postulats, considérées selon Bergson dans L'évolution créatrice comme des points de départ que l'on ne demande pas au scientifique de prouver, de démontrer. Dans les formules, c'est pourquoi on retrouve « on admet que . », « en considérant que . » Les partisans de la métaphysique reprochent donc à ces sciences de ne pas aller jusqu'aux fondements d'un énoncé. Ensuite, viennent les limites externes de la raison, que l'on nomme des « antinomies », c'est-à-dire des question auxquels les sciences ne peuvent pas répondre. Elles semblent contradictoires. « Le monde est-il fini ou infini ? [...]

[...] En d'autres termes, une action contingente, qui aurait pu être ou ne pas être, donc indéterminée, indépendante de tout facteur social, économique ou politique. Une connaissance métaphysique dans le cadre de la liberté pose donc des règles pratiques, concrètes pour diriger son action. Nous avons donc vu dans une deuxième partie que la métaphysique peut être considérée comme une forme de connaissance à plusieurs égards. D'une part, elle pose des questions sur les fondements des sciences tout en posant des limites à la raison. D'autres part, la métaphysique est une nécessité naturelle à l'homme pour comprendre le principe de liberté et de déterminisme. [...]

[...] Mais nos relations avec ce monde physique, biologique ne peut être déconnecté avec une connaissance du monde humain. Comment comprendre le réchauffement climatique sans comprendre les doctrines de consommation massives renforcées par les effets de groupe ? C'est ainsi qu'interviennent les sciences humaines et sociales. Il semble effectivement que l'on ne peut comprendre les relations entre les hommes sans une étude de l'expérience de l'altérité. En effet, la confrontation « l'autre comme visage », pour reprendre l'expression d'Aristote est un des objets d'études de la métaphysique générale. [...]

[...] Dans ce dernier, le monde est imparfait, inachevé, toujours en puissance. Ce n'est donc que dans un second temps que la métaphysique nacquit, toutefois, celle-ci est considérée comme un « champ de bataille » selon Kant, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'unification de cette discipline. Néanmoins, celle-ci n'est toujours pas prise au sérieux, puisqu'on lui reproche d'être une croyance : en effet, contrairement aux sciences classiques, comme les mathématiques et la physique, la métaphysique ne s'appuie pas sur un processus expérimental, considéré comme rigoureux. [...]

[...] Nous avons donc vu dans une première partie qu'il semble impossible de parler de connaissance métaphysique. S'il a semblé dans un premier temps que les ambitions de la métaphysique semblent démesurés, nous verrons dans un second temps qu'une forme de connaissance par la métaphysique est néanmoins possible. * * Nous donc dans un premier temps mis en lumière seulement une définition du terme « connaissance. » Si en effet, celui-ci ne peut être séparé d'un protocole expérimental rigoureux, cette notion est aussi liée avec celle « expérience », au sens empirique du terme. [...]